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Pour une affaire d’acte de naissance falsifié: La mairie de Porto-Novo à nouveau éclaboussée
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  La Nation
Emmanuel
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Emmanuel Zossou, Maire de Porto-Novo lors de la célébration de la fête du vodoun à Malanwi
Porto Novo le Mercredi,10 Janvier 2017 Fête de vodoun au Bénin: célébration de la fête à Malanwi dans un village de la commune d`Adjara. Cette édition 2017 de la fête du ``Vodoun`` a connu la présence des maires de Porto-Novo, d`Adjarra, et les dignitaires du culte ``Vodoun``.






La mairie de Porto-Novo est au cœur d’une affaire d’établissement frauduleux d’acte de naissance. L’enquête judiciaire est en cours et plusieurs agents de l’administration municipale risquent leur liberté.

Un nouveau scandale à la mairie de Porto-Novo ! Après l’affaire de détournement de plus de 200 millions F Cfa l’année dernière, voici une autre nébuleuse qui éclabousse la même administration municipale. Elle est relative à une affaire de faux et usage de faux en écriture administrative relative à un acte de naissance falsifié.
Le dossier fait l’objet d’une procédure devant le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo. L’enquête est conduite par les éléments du commissariat central de Porto-Novo. Selon des recoupements, tout serait parti du service de l’immigration et de l’émigration qui établit les passeports ordinaires. Un requérant de passeport et détenant un acte de naissance signé du secrétaire général de la mairie de Porto-Novo. Lequel acte est en réalité faux. Le service informatique de la police de l’Immigration et de l’Emigration a relevé que la pièce était dupliquée. Un autre citoyen s’était fait établir son passeport sous le même numéro. Qu’est-ce qui a pu se passer pour qu’il y ait doublon de l’acte d’état civil ? La police de l’immigration et l’émigration a saisi le commissariat central de Porto-Novo pour approfondir les enquêtes. Le requérant a été interpellé. Passé à l’interrogatoire, il aurait craché le morceau en avouant que c’est un faux acte de naissance. Il se serait fait établir l’acte par les soins d’un agent du service Equipement marchand de la mairie de Porto-Novo, le sieur D. K. qui serait reconnu comme ‘’démarcheur’’ en matière d’établissement d’acte d’état civil ou de carte d’identité dans la capitale. Le mis en cause est actuellement en cavale depuis l’éclatement de l’affaire, le vendredi 26 janvier dernier. Mais le bénéficiaire sera incarcéré à la prison civile de Porto-Novo après sa présentation au procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo. L’étau se resserre aussi autour du secrétaire général de la mairie de Porto-Novo qui a signé la pièce querellée. Il est aussi interpellé par la police. Il fait l’objet d’interminables va-et-vient au commissariat central de police de Porto-Novo où il a été gardé à vue le jeudi 1er février avant d’être relâché dans la soirée du vendredi 2 février dernier. Il devrait comparaître ce lundi 5 février pour être présenté au procureur de la République. Le secrétaire général devra surtout s’expliquer par rapport à sa complicité ou non dans cette forfaiture qui l’accable encore après l’affaire de détournement de deniers dans laquelle il avait été cité l’année dernière. Connaissait-il le bénéficiaire dépourvu d’acte de naissance ? Avait-il eu vent du faux acte de naissance ? Pourquoi n’avait-il pas demandé l’original de la pièce avant de signer la copie comme l’exige la procédure administrative en matière de légalisation d’acte ? Dans tel cas il aurait fait preuve de légèreté. Pour l’instant, les enquêtes se poursuivent avec la police. Les enquêteurs ont passé toute la soirée du vendredi 2 janvier dernier au service de l’état civil de la mairie. Ils ont écouté, sur place, tous les agents de ce service de même que le troisième adjoint au maire en charge des questions d’état civil. La suite de la procédure va fixer les uns et les autres du degré d’implication des différents agents interpellés dans le dossier qui relance une fois encore la sempiternelle question de l’informatisation des actes d’état civil au Bénin?



Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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