Vendredi 2 février dernier à l’Infosec de Cotonou, se sont poursuivis les travaux de la session extraordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociation collective gouvernement-centrales et confédérations syndicales, au titre de l’année 2018. Au terme de cette deuxième journée de négociations, les deux parties n’ont pas pu accorder leurs violons. La rencontre des syndicats avec le chef de l’Etat demain est attendue.
L’ordre du jour de la deuxième journée de la session extraordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociation collective gouvernement-centrales et confédérations syndicales, au titre de l’année 2018, comporte huit points : la question des libertés ; le relèvement du Smig, la hiérarchisation des salaires et la revalorisation du point indiciaire ; l’application du statut particulier des enseignants du primaire et du secondaire ; le point du niveau de satisfaction des doléances du secteur de la santé ; la coordination entre le Fonds national des retraités du Bénin (Fnrb) et la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) ; la question des réformes du gouvernement ; la planification des discussions sur les doléances sectorielles ; divers.
Les sept centrales et confédérations syndicales (Cspib, Csub, Unstb, Cosi-Bénin, Cgtb, Csa-Bénin, Cstb) ont répondu présentes, vendredi dernier, à la rencontre initiée par le gouvernement.
Le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané a souligné, à l’entame des travaux, qu’il faut travailler en concertation pour arriver à une sortie de crise souhaitée par tous. Si la première journée a été consacrée essentiellement à la question des libertés, il a souhaité que les échanges se poursuivent dans un esprit d’apaisement de la fronde sociale. Le ministre Abdoulaye Bio Tchané annonce qu’une importante rencontre aura lieu, demain mardi, avec le chef de l’Etat.
Après plusieurs heures de discussion à huits clos, les deux parties (gouvernement et confédérations syndicales) n’ont pu trouver un terrain d’entente et se sont séparés dos à dos.
Pour l’instant, les regards sont tournés vers le chef de l’Etat qui, seul, pourrait décanter la situation.
A la sortie de cette rencontre infructueuse, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, déclare à la presse que pour cette deuxième journée de négociation, la question des libertés est revenue dans le débat. « Jusqu’ici, nous ne sommes pas sortis avec des propositions concrètes. Rien de concret n’est obtenu du gouvernement, regrette-t-il. Toutefois, le gouvernement a promis de respecter les lois par rapport aux réquisitions des agents. Mais, il n’entend pas corriger les affectations dans certains établissements (directeurs, censeurs, surveillants), les limogeages et autres menaces, se désole le syndicaliste. Kassa Mampo indique que, de toute façon, les travailleurs attendent que Trékpo radié reprenne son travail et que Laurent Mètongnon soit libéré.?
Romuald BINAZON