Les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales à savoir la Cgtb, la Cstb, la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, l’Unstb, la Csub, la Cspib et le gouvernement se sont retrouvés à nouveau hier, lundi, 05 février 2018 pour poursuivre les négociations autour des revendications des partenaires sociaux. Au terme des discussions qui marquaient la fin de la première session ordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociations collectives gouvernement/centrales syndicales au titre de l’année 2018, le relevé de conclusions a été signé par les responsables des confédérations syndicales. Cependant, les regards seront plus que jamais tournés vers le Palais de la République ce mardi, 06 février 2018 où le Chef de l’Etat se verra dans l’obligation de désamorcer la crise sociale…
Contrairement aux deux premières séances de négociations, celle d’hier a connu la signature du relevé des conclusions par les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. A en croire le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi, les négociations ont abouti à des conclusions quand bien même certains engagements espérés n’ont pas été pris par les ministres qui auraient voulu laisser le privilège au Chef de l’Etat de prendre ces engagements. Faut-il le souligner, le relevé de conclusions concerne bien tous les points inscrits à l’ordre du jour à savoir des questions des libertés ; le relèvement du Smig et la revalorisation du point indiciaire et la hiérarchisation des salaires ; le point de l'application des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ; le point d'exécution du relevé des conclusions des négociations entre le comité gouvernemental et le collectif des syndicats du secteur de la santé ; les réformes du gouvernement ; la planification des discussions relatives aux revendications sectorielles ; la coordination entre le Fnrb et la Cnss. A en croire le secrétaire général de la Cgtb, concernant les questions à incidence financière notamment le relèvement du Smig à 80 000fcfa et autres, la partie gouvernementale a préféré laisser le Chef de l’Etat se prononcer là-dessus et prendre les mesures qui s’imposent. Les échanges sur les statuts particuliers des enseignants ont permis aux partenaires sociaux de comprendre le niveau d’évolution des travaux d’application. Les discussions ont été menées également autour des revendications sectorielles qui devront faire l’objet de négociations planifiées. Mais le plus important reste la séance d’échanges de ce jour, mardi, 06 février avec le Chef de l’Etat, Patrice Talon. D’ores et déjà perçue comme la rencontre qui devra sonner le dégel de la crise sociale dans le pays, ce tête à tête entre le Président de le République et les secrétaires généraux des confédérations syndicales s’annonce également houleux, selon certains observateurs. Bien que le Chef de l’Etat soit considéré comme le dernier recours, seul détenteur de la clé du dégel, il serait aussi préférable que les responsables syndicaux se montrent plus ou moins flexibles afin de faciliter une sortie de crise à travers de possibles concessions qui garantiraient les acquis des travailleurs. De toute façon, la rencontre de ce jour est vivement attendue !
Aziz BADAROU