Le Front d’action des syndicats de l’éducation a, à travers un point de presse ce lundi, 05 février 2018, faire le point des négociations en cours avec le gouvernement au sujet des revendications des enseignants. Justifiant l’absence du Front aux séances de négociations, le porte-parole Maxime Okoundé a confié que le Front n’est pas membre de la Commissionnationale permanente de concertation et de négociations collectives gouvernement/centrales syndicales. Faisant le point sur les débats sur les revendications des enseignants, il a déploré une banalisation de ces dernières par le gouvernement. Il s’agit entre autres de l’application sans délai des décrets N°2015-592 et N°2015-593 portant respectivement statuts particuliers des corps des personnels enseignants des second et premier degrés notamment l’indexation de leurs salaires, la jouissance effective des avantages contenus dans les huit (08) premiers projets dont l’incidence financière a été déjà évaluée dans les deux secteurs ; la régularisation de la situation administrative et financière des différentes catégories d’enseignants, la signature du nouvel arrêté portant modalités de recrutement et d’emploi des enseignants vacataires avec le relèvement effectif du taux horaire de vacation conformément aux propositions retenues lors des travaux de la dernière Commission interministérielle. Pour le Front, c’est inadmissible que ce soit récemment qu’une Commission soit mise sur pied pour la réévaluation de l’incidence financière des huit (08) premiers projets d’arrêtés d’application des décrets. Ainsi, les enseignants ont été appelés à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction totale de leur plateforme revendicative. Pour le Front, il n’est point question de lever la motion de grève tant que les revendications n’auraient pas connu une issue favorable. Et ceci, quand bien même les centrales et confédérations syndicales décidaient de suspendre leur mouvement de grève. Tout en invitant le gouvernement à prendre ses responsabilités en vue de sauver l’école béninoise, le Front appelle les enseignants à rester vigilants afin d’obtenir définitivement gain de cause.
Les universités nationales toujours en grève !
La grève se poursuit au niveau de l’enseignement supérieur. Déclenché depuis le 16 janvier 2018 par l’Intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin, le mouvement a été rejoint par les organisations estudiantines à savoir l’Uneb, l’Unseb et la Fneb. La rencontre des responsables de l’Intersyndicale avec la ministre de tutelle, Marie-Odile Attanasso n’a pu favoriser une sortie de crise. Conséquence : la grève de 72 heures a été reconduite depuis hier, mardi, 06 février 2018. Les enseignants de supérieur menacent cependant de passer à une grève de 96 heures soit 4 jours à la partir de la semaine prochaine. Un durcissement de ton qui pourrait résulter de la non-satisfaction de leurs revendications. Dénonçant une gouvernance scabreuse, ingrate et liberticide qui condamne le peuple à la ruine et à la misère, l’Intersyndicale exige entre autres la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux des universités nationales, la reprise d’un dialogue social franc, fécond et apaisé avec les centrales et confédérations syndicales, le recrutement règlementaire et en nombre suffisant d’enseignants.
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