La rencontre entre le chef de l’Etat et les centrales syndicales qui devrait permettre le dégel de la crise sociale que traverse actuellement le Bénin a eu lieu. Pendant 5 heures, le locataire de la Marina a tenu un langage de vérité à ses interlocuteurs.
La gouvernance au sommet de l’Etat a changé depuis le 06 avril 2016. En effet, le chef de l’Etat, lors de la rencontre avec les centrales syndicales, a tenu un langage de vérité à ses hôtes. Patrice Talon a refusé de faire des promesses mirobolantes aux partenaires sociaux comme c’était le cas sous les anciens régimes. Dans une sérénité qu’on lui connaît et de façon méthodique, le locataire de la Marina a expliqué aux représentants des travailleurs l’impossibilité de mettre en exécution le statut particulier des enseignants à l’heure actuelle. Il a démontré que les finances du Bénin ne sont pas aussi reluisantes pour supporter cette charge de plusieurs dizaines de milliards. « Si nous prenons cet engagement, nous ne serons pas en mesure de recruter les 7 000 enseignants qui sont prévus pour 2018. Nous n’avons pas tout de suite les moyens de prendre un engagement de près de 700 milliards sur 10 ans », a-t-il déclaré.
Malgré l’insistance des Centrales et Confédérations syndicales, il n’a pas capitulé. Pour lui, il ne sert à rien de faire des promesses qu’on ne peut tenir. Mais il est prêt toutefois prêt à respecter tous les engagements qui seront pris de commun accord entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Cette franchise dans la gouvernance de l’Etat à laquelle nous n’étions pas habitués est désormais une marque déposée du président Talon. Celle-ci doit faire école et surtout être un exemple pour les cadres à divers niveau.
Armel Nelson Avadémey