Le mouvement de débrayage engagé depuis plusieurs semaines par le Front d’action des syndicats de l’éducation n’est pas loin de finir. En dépit de leur échange avec les membres du gouvernement et aussi de la rencontre avec le Chef de l’Etat, Patrice Athanase Guillaume Talon, le mardi 6 février dernier, les syndicats de l’éducation ont préféré durcir le ton en maintenant le mouvement de grève. Ils ont exprimé leur insatisfaction face aux échanges avec le Président de la République et brandissent, cette fois-ci, plusieurs revendications faisant objet de grève. Le Front exige l’application sans délai des décrets n°2015-592 et n°2015-593 du 21 novembre 2015 portant respectivement statuts particuliers des corps des personnels enseignants de l’enseignement du second degré et statuts particuliers des corps des personnels enseignants de l’enseignement du premier degré notamment : l’indexation des salaires des enseignants de la Maternelle, du Primaire et du Secondaire, la jouissance effective des avantages contenus dans les huit (08) premiers projets d’arrêtés dont l’incidence financière a été déjà évaluée dans les deux (02) sous-secteurs. Au nombre desdites revendications figurent aussi la régularisation de la situation administrative et financière des différentes catégories d’Enseignants de la Maternelle, du Primaire et du Secondaire, le règlement de tous les problèmes de formation et l’achèvement des différents reversements en ACE et en APE, la signature du nouvel arrêté portant modalités de recrutement et d’emploi des enseignants vacataires, le relèvement effectif du taux horaire de vacation conformément aux propositions retenues lors des travaux de la dernière Commission interministérielle mise sur pied par arrêté n°566/MESTFP/DC/SGM/DAF/SA du 04 décembre 2017 et le recrutement d’enseignants prévu au titre de l’année 2018 au profit du MEMP et du MESTFP, et enfin, le transfert des cotisations des ACE de la CNSS au FNRB.
Rastel DAN