Un incendie a réduit en cendres mardi 6 février dernier, à Birni-Lafia, dans la commune de Karimama, une vingtaine de tonnes de coton. Sur les lieux, les producteurs restent inconsolables.
Le feu a encore fait des dégâts, mardi 6 février dernier dans un marché autogéré de coton à Birni-Lafia, une localité de Karimama. Sous l’ampleur de ses flammes, près de 20 tonnes de coton stockées ont été consumées. N’eut été la mobilisation des populations auxquelles se sont joints les élus locaux et autres autorités, pour le maîtriser, on aurait enregistré d’énormes pertes.
« Les producteurs avaient fini de charger un camion. C’est au moment où le conducteur était en train de mettre la bâche que, subitement, l’incendie a été constaté », a expliqué le secrétaire général de l’Union des coopératives villageoises des producteurs de coton de Malanville, Amadou N’douro. « Pour arriver à bout de l’incendie, il a fallu faire venir quatre motopompes », poursuit-il. Il a saisi l’occasion pour fustiger également le retard qu’accuse l’évacuation du coton des champs et des marchés autogérés vers les usines.
Selon certaines sources, ce retard est dû à une panne survenue au niveau de l’usine d’égrenage de N’Dali. C’est à cette usine que sont destinées les productions des communes de Malanville et de Karimama. « Sur une prévision estimée à 18 000 tonnes à Malanville, à peine 5 000 ont été déjà évacuées, alors que la commercialisation a commencé depuis le 4 novembre dernier », se plaint Amadou N’Douro.
Ce n’est pas pour la première fois que ces genres d’incendies dont on ignore l’origine surviennent dans les marchés autogérés de l’or blanc à Malanville et à Karimama. La plupart des producteurs ayant déjà été payés, l’on craint que cette situation perdure, puisque les récoltes ne sont plus suivies.