Huit conseillers communaux sur 15 ont boycotté la 3ème session extraordinaire convoquée ce jeudi par le maire Ignace Ouorou, après lecture des points inscrits à l’ordre du jour dont le vote et l’adoption du budget primitif gestion 2018 de la commune de Copargo.
Selon l’élu communal Sébou Idrissou, ancien maire de Copargo et porte-parole des frondeurs, lors du vote du premier budget communal le 15 janvier 2018, les conseillers communaux avaient demandé au maire Ouorou d’ordonner le paiement des salaires sur la base des indices et grades correspondant à chaque agent de la mairie.
« Il a fait avancer certains au détriment d’autres », a-t-il déploré avant d’ajouter qu’« il y a deux chefs de village notamment à Wadjrérou et Taho dans l’arrondissement de Singré qui ne sont pas installés. Et tant que ces deux points de revendications ne sont pas élucidés, nous n’allons pas voter le budget ».
Quant au maire Ignace Ouorou, tous les points ont été presque satisfaits. Mais le dernier point concernant le détail sur la charge salariale du personnel de la mairie relève des compétences du Directeur départemental de la main d’œuvre.
Ce dernier, précise le maire, a fait un avancement à ces agents en octobre dernier, mais les huit conseillers estiment que certains agents devraient connaître un avancement salarial bien après cette date.
Parlant de la situation des chefs de village où « les gens estiment que c’est par complaisance que je me refuse de reconnaître les deux délégués, même le Préfet de la Donga qui est mon autorité de tutelle n’a pu trouver de solution au problème. Il a dû faire recours à la Cour Suprême », explique M. Ouorou.
Malgré les tentatives d’explications, les huit conseillers communaux sont restés campés sur leur position, obligeant ainsi l’autorité communale à suspendre les travaux de la session.