L’Office béninois de recherches géologiques et minières (Obrgm) connait de sérieuses difficultés dans la fourniture de ses prestations dont la finalité reste la promotion et le développement des ressources minières du Bénin. Des difficultés et dysfonctionnements qu’entendent solutionner dans les tout prochains jours, le gouvernement. Telle est la quintessence du message du ministre de l’eau et des mines, Samou Seïdou Adam lors de la séance d’échanges qu’il a eu hier, jeudi 08 février 2018, avec le personnel de l’Obrgm…
Rééquiper l’Office béninois des recherches géologiques et minières (Obrgm) avec des matériels modernes et sophistiqués afin de renforcer ses capacités de recherches, d’exploitation, de stockage et de sécurisation des ressources minières du Bénin. C’est dans cette logique que s’inscrivent de multiples actions enclenchées depuis peu par le gouvernement béninois. Il est donc question de repositionner l’Obrgm comme un maillon important du développement économique du Bénin. Structure à caractère scientifique et technique orientée vers la recherche, l’Obrgm est le produit d’une réforme consacrée par le décret n°99-281 du 31 mai 1999. A en croire le directeur général de l’Obrgm, Evariste Agli, malgré les difficultés, les efforts sont quotidiennement consentis afin que l’Office joue le rôle qu’est le sien. Outre les travaux de géophysiques aéroportés, le contrôle des éléments au sol, la cartographie géologique, des analyses géochimiques ainsi que des études pétrographiques ou encore le sondage minier continuent d’être fournies en matière de prestations. L’Obrgm se met également à la disposition des populations pour les aider à connaitre les ressources et potentialités de leurs communes. Son expertise est aussi sollicitée par plusieurs sociétés dont les cimenteries. Selon les propos du Dg/Obrgm, le coût du ciment serait considérablement revu à la baisse si les investissements nécessaires sont faits pour rééquiper l’Office car d’importants gisements de calcaire restent encore non exploités. Si le défi de produire massivement du marbre se pose, les capacités du concassage de l’Obrgm sont limitées à seulement 5 tonnes/jour. Ce qui a d’ailleurs conduit à un partenariat avec une autre structure capable de concasser jusqu’à 1000 tonnes/72heures afin de répondre à la demande. Après avoir évoqué les difficultés liées à la vétusté des matériels de travail comme le polisseur, le concasseur, la scie ainsi qu’aux capacités de stockage et à l’exploitation du Kaolin, le Dg Evariste Agli a plaidé afin que les matériaux locaux soient privilégiés dans la construction des infrastructures publiques. A sa prise de parole, le ministre de l’eau et des mines, Samou Adambi a rassuré des démarches déjà en cours pour solutionner les difficultés que connait l’Office en vue de la sécurisation des ressources minières et d’accès facile aux sites. Le marquage au sol et la photographie aérienne seront bientôt chose effective, selon l’autorité ministérielle pour qui, l’Obrgm doit jouer pleinement son rôle dans le processus du développement national. Un message rassurant du ministre qui vient motiver davantage le personnel de l’Office béninois des ressources géologiques et minières.
Aziz BADAROU