Cinq présumés assassins dont un homme et quatre femmes ont été arrêtés à 3h du matin de ce dimanche 11 février dans le village de Zoundji, arrondissement de Gomè-Sota, commune d’Akpro-Missérété. Ils ont été épinglés par les éléments de la brigade de gendarmerie de Katagon, eux-aussi alertés et accompagnés par le maire Michel Bahou et les agents de renseignements civils de ce dernier.
Ils ont réussi à mettre hors d'état de nuire ce réseau de malfaiteurs qui sème la terreur depuis quelques jours dans la commune avec des crimes crapuleux. L’homme arrêté est un chef féticheur, originaire de Porto-Novo. Il opère en bande avec les quatre femmes qui lui servent de sentinelles et de démarcheurs. Celles-ci ont pour mission de convaincre d’autres femmes avec la promesse de les amener chez un haut dignitaire capable de changer leur vie et de leur procurer le bonheur par des voies occultes. Dès lors que vous acceptez, elles vous conduisent dans une maison de tolérance au motif que le maître-féticheur passera pour des opérations occultes d’une qualité irréprochable. Une fois sur les lieux, vous devenez la proie facile du charlatan sans foi ni loi qui vous viole et vous amène ensuite dans une forêt et dans la nuit profonde pour vous tuer après vous avoir attaché. Il ne s’arrête pas là. Il vide le sang de la victime, lui arrache certains de ses organes et laisse le reste du corps dans la brousse. Plusieurs femmes ont déjà fait les frais de ce féticheur très dangereux. Il aurait avoué être l’auteur meurtre crapuleux d’une dame survenu, le samedi 3 février dans la forêt d’Agodozoun, toujours dans la commune d’Akpro-Missérété. La pauvre avait été tuée, dépouillée de ses fesses et de son sexe, après avoir été méchamment attachée à un palmier à huile dans une brousse. Comme on le dit souvent, tous les jours ne sont pas dimanche. L’assassin s’apprêtait dans la nuit du samedi 10 février à ce dimanche, à faire la même opération sur une fille de 12 ans qu’il a d’abord violée proprement. Mais celle-ci a réussi à lui échapper dans la brousse. Elle lui a demandé de lui permettre d’aller uriner avant de l’attacher pour la sentence finale. C’est ainsi que la fillette lui a filé entre les doigts dans la brousse. Elle appela au secours dans la nuit profonde. C’est ainsi qu’elle est tombée dans les mains des agents de sécurité civile de la commune en patrouille à qui elle a raconté toute sa mésaventure avec ce maître-féticheur qui était à un doigt de la tuer. L’information est parvenue au maire qui a alerté le chef brigade. Une opération musclée sera conduite au domicile du chef féticheur où il a violé la fillette avant de la conduire au lieu du sacrifice dans la forêt. Il sonnait déjà 3 h. L’opération a été fructueuse. Puisque le charlatan sera arrêté. Une perquisition de son domicile a permis de retrouver et de prendre plusieurs objets dont un crâne humain frais, des cheveux de femmes, des organes maculées de sang humain frais, un pagne et des perles de la dame assassinée le 3 février dernier et un matelas gravement tacheté de sang. En plus du chef féticheur, ces quatre femmes qui lui servent de sentinelles ont été aussi appréhendées. Ils sont tous actuellement aux violons de la brigade de gendarmerie de Katagon en attendant d’être présentés au procureur de la République. La miraculeuse fillette qui a perdu beaucoup de sang suit actuellement les soins intensifs au centre hospitalier universitaire départemental de l’Ouémé/Plateau. Les enquêtes se poursuivent pour arrêter les autres membres du réseau.
Aux dernières nouvelles, apprend-on, le maire Michel Bahou a convoqué tous les féticheurs de la commune pour une réunion mardi 13 février prochain.