Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, est revenu sur les conclusions issues des échanges entre le chef de l’Etat Patrice Talon et les centrales syndicales du secteur de l’enseignement. Les avancées qui découlent de ces échanges ont été développées, le vendredi 9 février dernier au cours du 173ème numéro de « Café Médias Plus ».
« Je ne dirai pas qu’on a rien eu des échanges avec le chef de l’Etat. Nous avons eu plusieurs avancées dans nos revendications », a martelé le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou. Selon ses propos, il y a eu des avancées sur la question relative au point d’indice des travailleurs par la mise en place de la commission chargée de la faisabilité des demandes des enseignants du primaire et du secondaire. Cette commission devra apporter au chef de l’Etat, dans les meilleurs délais, les réponses appropriées pour leur application. Il s’agit de revoir les pourcentages, compte tenu du cadrage que le chef de l’Etat a donné au ministre des finances et sur ce point, continue-t-il, le Président Patrice Talon s’est engagé à prendre en considération les résultats issus des discussions des enseignants. L’autre avancée est relative à la question des réformes. Sue ce point, le chef de l’Etat a reconnu qu’il y a un déficit de dialogue social et s’est engagé à corriger la pratique du gouvernement en implication les acteurs de l’enseignement dans les réformes. Le Secrétaire Général de la CSA-Bénin a également exprimé son adhésion au mouvement de grève qui démarre, demain mardi 13 février, dans le secteur de l’éducation. « Aucun syndicat ne déclenche une grève de gaieté de cœur. Tant que nos gouvernants vont considérer le syndicat comme étant l’enquiquineur, ils ne seront jamais dans la posture du dialogue qu’il faut pour éviter les crises », avance-t-il, avant de compter sur la bonne foi du gouvernement pour parvenir à une sortie de crise. « Nous avons fait le point des avancées et nous avons demandé au gouvernement d’aller vite. Le gouvernement a besoin de se crédibiliser, de restaurer la confiance entre lui et nous. Si les choses peuvent évoluer, aucun syndicat n’ira en grève. C’est à nous de faire en sorte que le ministre des finances et ses cadres ne saccagent pas ce que nous avons proposé», conclut-il.
Rastel DAN