Les universités nationales du Bénin pourraient être paralysées par un mouvement de grève de 96 heures soit 4 jours dès cette semaine. Avec une grève de 72h déclenchée depuis le 16 janvier 2018, les enseignants du supérieur décident de durcir le ton après une rencontre d’échanges infructueuse avec la ministre de tutelle, Marie-Odile Attanasso en milieu de semaine écoulée. La grève se poursuit au niveau de l’enseignement supérieur étant donné que les propositions de l’autorité ministérielle n’ont pas favorisé une sortie de crise. Le mouvement a été rejoint par les organisations estudiantines à savoir l’Uneb, l’Unseb et la Fneb. De sources proches desdites organisations, environ neuf (09) responsables étudiants auraient été arrêtés par les éléments de la Police républicaine en fin de semaine dernière pour des manifestations considérées comme trouble à l’ordre public à l’Université d’Abomey-Calavi. Dénonçant une gouvernance scabreuse, ingrate et liberticide qui condamne le peuple à la ruine et à la misère, l’Intersyndicale des enseignants du supérieur exige entre autres la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux des universités nationales, la reprise d’un dialogue social franc, fécond et apaisé avec les centrales et confédérations syndicales, le recrutement règlementaire et en nombre suffisant d’enseignants.
Aziz BADAROU