(Les parents d’élèves jusque-là passifs)
La paralysie de l’école béninoise prend une autre tournure cette semaine, et ce à compter de ce jour, mardi 13 février 2018. Huitième renouvellement de la motion, et la grève de 72 heures déclenchée depuis plusieurs semaines passe à 96 heures. Autrefois de mardi à jeudi, le mouvement passe de mardi à vendredi. Les élèves des écoles, collèges et lycées publics n’iront donc à l’école qu’un jour ouvré sur les cinq de la semaine. C’est du moins ce qui ressort de la motion de grève de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin ( FeSen-Cstb). Une plateforme revendicative constituée de 15 points adressée au gouvernement notamment à la ministre de la Fonction publique et du Travail et à ses collègues en charge des enseignements maternel, primaire, secondaire, de la formation technique et professionnelle. Au menu, les questions des libertés individuelles et collectives puis des statuts des enseignants. On peut donc déduire que les enseignants sont décidés à aller loin dans cette grève malgré la rencontre que le chef de l’Etat a eue avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. Une rencontre de laquelle ils n’ont rien tiré visiblement.
Le mutisme des parents d’élèves
C’est depuis deux mois environ que cela dure. Comme par le passé, aucune réaction n’est jusque-là enregistrée de la part de la Fédération des parents d’élèves. Qu’attend ce regroupement, s’il existe réellement, pour monter au créneau, jouer la médiation pour que les élèves retrouvent normalement le chemin de l’école ? Pourquoi doit-on attendre que ça pourrisse pour faire ensuite le sapeur-pompier ? Est-ce parce que ceux qui représentent ces parents dans ladite instance n’ont pas leurs enfants au public ? Une école à double vitesse alors que les enfants, qu’ils soient du privé ou du public ont les mêmes droits ? Au-delà de la Fédération nationale que dirige le très transparent Epiphane Azon, tout parent d’élève doit se sentir interpellé par ces mouvements de débrayages qui hypothèquent l’avenir des enfants. Il faut donc agir en amenant chacune des parties (gouvernement et syndicats) à entendre raison pour le bonheur de l’école béninoise.
JB