Dépourvue de ses ténors, les forces cauris pour un Bénin émergent semblent renaître de leur cendre telle un phénix. En démonstration de force dans la cité des kobourou, les disciples de l’ancien président Boni Yayi viennent de prouver une fois encore que leur alliance garde toujours sa notoriété.
Par : Giscard AMOUSSOU
C’est d’ailleurs ce qui les a poussé à devenir à la suite de ce deuxième congrès un parti politique. Venues de tous les coins du pays, les populations ont prouvé à l’ancien président Boni Yayi, leur attachement de tous les jours. Ce congrès des FCBE vient marquer d’un coup de fouet tous les dissidents qui attendaient le déclin du parti. Une fois encore dans cette démonstration de force, les verts lancent un signal fort pour la remobilisation de leur troupe pour les prochaines joutes électorales. Une multitude de chef de parti politique, d’alliance de partis et de cadres ont répondu présent à cette mobilisation de taille ce weekend. Les différents discours témoignent de l’importance que revêt encore cette alliance qui est née, il y a quelques années. En tant qu’invité, leader charismatique des Fcbe, Boni Yayi a laissé des mots d’encouragement à l’endroit des populations. Pour lui, la gouvernance, n’est pas chose aisée. Il appelle donc à prier pour le chef de l’Etat actuel et son gouvernement. Selon lui, c’est un nouveau dynamisme pour ses alliés et ils doivent rester souder pour les combats futurs.
Des soutiens…
Raphaël Akotègnon, au nom du président Adrien Houngbédji a témoigné son soutien aux cauris. Il s’agit pour le PRD de les » encourager à transcender les affres de l’opposition en continuant d’exister et surtout en opérant la mutation de l’Alliance FCBE en parti politique. » A l’en croire, » la grande majorité de nos populations, notamment rurales, vit encore dans des conditions précaires avec un manque cruel d’infrastructures décentes. Cela n’est-il pas la preuve palpable que les politiques publiques successives mises en œuvre jusqu’ici sont pour la plupart inadéquates ? « . Le Front pour le sursaut patriotique a fait un diagnostic sévère sur la gouvernance du nouveau départ. Cecil Adjévi, secrétaire général du PLP dira que » C’est la première fois, depuis longtemps dans notre histoire, que nous rencontrons toutes les crises au Bénin en même temps: crise économique, crise sociale, crise politique, crise sociétale, crispation du pays, interrogation sur ses valeurs, interrogation de chaque famille sur l’emploi, interrogation des familles sur l’éducation des enfants et la sécurité. En gros, une profonde crise de confiance. Tant et tant de Béninois vivent très mal et les classes moyennes, qui, jusqu’alors, avaient pu, normalement, obtenir un niveau de vie de qualité, tout d’un coup, se sont vues en difficulté pour simplement maintenir ce niveau de vie. » Véran Ahouantchémè, représentant du président Sébastien Germain Ajavon appelle les politiques à redonner confiance au peuple. Pour lui, » le peuple béninois est de plus en plus méfiant de la classe politique en général et encore plus depuis deux ans. Il est urgent de redonner espoir au peuple. Il est urgent de faire du concret avec un peuple qui manque du minimum. Il est temps de faire la noblesse de la politique par la parole tenue, la compétition saine, le respect de nos concitoyens et l’humilité de savoir que nous ne pourrons pas tout faire tout seul. Gouverner, c’est avoir l’ouverture d’esprit suffisante pour faire travailler toutes les composantes de la Nation ; c’est avoir la capacité de projeter une Nation vers son futur ; c’est disposer des ressources morales et humaines nécessaires pour mobiliser les moyens de la politique que l’on veut réaliser. Tout ceci manque cruellement à notre gouvernance actuelle. L’ambition sans la morale n’est qu’un égoïsme sauvage qui, au niveau de l’État, aboutit à un désastre dont on se relèvera difficilement. «