Quatre trafiquants ont vu leur peine allégée suite à un appel formulé à l’endroit de la justice. Le verdict est tombé, ce mardi 13 février 2018. En réalité, ils étaient inculpés dans l’affaire de commercialisation de 14 kg d’ivoires, l’équivalent de quatre défenses d’éléphants, interpelés à Parakou, le mardi 28 mars 2017. Ce qui avait conduit à leur condamnation, le mardi 18 avril 2017, par le tribunal de Parakou, à 12 mois d’emprisonnement ferme, à 300.000 francs CFA d’amende, chacun, et quinze millions cinq cent mille (15.500.000) francs CFA de dommages et intérêts à payer solidairement. La nouvelle sanction a condamné ces ennemis de la faune ayant abattu deux éléphants, à dix (10) mois d’emprisonnement ferme et à 50.000F CFA d’amende chacun. On retient donc que par cette décision, la Cour leur a fait grâce de deux mois de peine privative et leur a considérablement diminué le montant à payer dans les caisses de l’Etat. Il faut rappeler que ces trafiquants étaient détenus le 05 avril 2017 et peuvent retrouver la liberté dans les heures à suivre.
Pour le respect des textes en vigueur
L’article 154 punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Puisque ces trafiquants ont été pris en flagrant délit, la loi doit leur être appliquée. Certes, ils ont fait plus de six mois derrière les barreaux, le souhait serait que la Cour confirme la décision du tribunal pour les contraindre à purger entièrement leur peine et à payer non seulement les amendes mais aussi les dommages et intérêts afin de la amener à comprendre que ces animaux sauvages sont protégés par des lois nationales et internationales et sont à sauvegarder. C’est encore le moment de rappeler que seule la sensibilisation répressive avec une application rigoureuse peut amener ceux qui sont quotidiennement aux trousses des animaux sauvages menacés d’extinction à comprendre que c’est un patrimoine national et que chacun doit jouer sa partition pour la survie de ces espèces.
Emmanuel GBETO