C’est normalement ce jour jeudi 15 février 2018, le deadline pour la commission chargée d’évaluer l’incidence financière du statut particulier des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire de déposer son rapport pour situer le gouvernement et les partenaires sociaux sur la suite du dialogue social enclenché depuis peu, par les deux parties. En effet, que ça soit à l’Infosec avec les ministres ou au Palais de la République avec le chef de l’Etat, ce qu’on peut retenir des échanges est que tant que cette commission ne va déposer ledit rapport, le gouvernement ne saurait se prononcer ou prendre des engagements quant à la situation des enseignants. Ce point de la plateforme revendicative des organisations syndicales est un véritable os dans la gorge de l’Exécutif puisque les enseignants représentent un effectif important de la masse salariale. Et, ayant été floués plusieurs fois sur cette question de statut par les gouvernements qui se sont succédés, ils n’entendent pas, cette fois-ci, se laisser faire. D’où leur jusqu’auboutisme et la radicalisation du mouvement de débrayage par certains dont ceux membres la FeSen-Cstb. C’est pourquoi, en dépit de l’appel à eux lancé par le chef de l’Etat la semaine écoulée afin que la motion de grève puisse être levée, elle a été plutôt durcie. De 72h au départ, elle passe désormais à 96 h chez certains syndicats qui estiment que tant que le gouvernement ne va pas se prononcer de façon concrète sur le statut des enseignants, la grève va se poursuivre au point d’en arriver à blanchir l’année. Deux mois que cela dure et le stress est permanent aussi bien dans le rang des parents d’élèves que des élèves mêmes. Il urge que la commission fasse diligence pour rester dans le délai afin de permettre aux deux parties de se retrouver pour s’entendre le minimum nécessaire pour une sortie de crise. En tout cas, plus la commission prendra son temps, plus le mouvement durera. Il faut donc craindre le pire.
JB