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Vague massive de répression visant des parlementaires d’opposition à l’approche d’élections: Un comité de l’UIP dénonce l’acte
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  L`événement Précis
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Des parlementaires de Cambodge et du Venezuela sont victimes d’une vague massive de répression. C’est le constat fait par le comité des droits de l’homme de l’Union interparlementaire (UIP) qui dénonce l’acte. Lisez plutôt.



Genève, le 6 février 2018



Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’Union interparlementaire (UIP) condamne l’exclusion et la répression de parlementaires d’opposition à la veille d’élections d’une importance capitale qui doivent se tenir au Cambodge et au Venezuela, ainsi que les actes d’intimidation visant des partis d’opposition dans le monde entier.



Lors d’une réunion récente, le Comité a adopté des décisions relatives à 18 cas de violations des droits de 252 parlementaires de 14 pays, dont la majorité concernait des parlementaires d’opposition.



Au Venezuela, le Comité s’est dit de plus en plus préoccupé par la répression persistante que subissent à l’heure actuelle des membres de l’opposition et l’action menée en permanence pour porter atteinte à l’intégrité et à l’autonomie de l’Assemblée nationale du Venezuela. Il craint que cette répression ne s’aggrave à l’approche de l’élection présidentielle du printemps 2018, compte tenu du défi que représente le vote libre et régulier.



Le Comité a exhorté les autorités vénézuéliennes à mettre immédiatement un terme aux actes de harcèlement et aux agressions visant les parlementaires de l’opposition, et à prendre des mesures efficaces pour demander des comptes aux responsables des violations déjà commises.



Le Comité a également réitéré sa demande de longue date concernant l’organisation d’une mission des droits de l’homme dirigée par l’UIP au Venezuela, indiquant qu’une telle mission pourrait contribuer à freiner la dégradation de la situation.



Au Cambodge, le Comité a demandé une fois de plus aux parlementaires du monde entier de s’attaquer à la détérioration de la situation des parlementaires de l’opposition.



En novembre 2017, la Cour suprême du Cambodge a dissout le principal parti d’opposition, le Parti du salut national du Cambodge (CNRP), et exclu 118 membres hauts placés du CNRP de la vie politique pour une durée de cinq ans, y compris les 55 membres du CNRP qui siégeaient à l’Assemblée nationale.



Le Comité a conclu que ces actes portaient clairement atteinte au droit individuel et collectif des parlementaires de prendre part aux affaires publiques et à leur droit à un procès équitable. Il a demandé que les intéressés recouvrent immédiatement leur statut de parlementaires élus et que des mesures soient prises pour garantir leur droit de prendre part aux prochaines élections.



En outre, le Comité a exprimé de sérieuses préoccupations quant à la conduite d’élections crédibles, libres, régulières et transparentes en 2018 en raison de la répression de l’unique parti d’opposition. Il a également déclaré que de tels actes faisaient partie d’une série de violences commises de longue date contre l’opposition qui ont été constatées par l’UIP avant chaque élection au Cambodge dans le passé.



Au Nicaragua, vingt et un membres du Parti libéral indépendant, parti d’opposition, ont été expulsés du Parlement en juillet 2016. Dans sa récente décision concernant ce cas, le Comité a exprimé sa consternation quant au choix du moment de la révocation des mandats parlementaires qui avait empêché les intéressés de se présenter aux élections générales de novembre 2016 et aussi de préparer leurs candidatures en vue des élections municipales de 2017.

Au cours de cette dernière session, le Comité a clos des affaires concernant El Salvador, la Colombie, l’Iraq, le Liban, le Nicaragua, la République de Corée et le Zimbabwe.


Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP apporte son aide aux parlementaires faisant l’objet de menaces. Il est actuellement saisi de 556 cas originaires du monde entier. Il est engagé à protéger les parlementaires dont les droits ont été violés ou à demander que ceux-ci obtiennent des réparations. Lors de cette session, 66 cas ont été examinés pour la première fois.


Pour plus ample information, prière de contacter :

Bureau de presse, tél.:+41 22 919 41 58 – press@ipu.org
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