La grève lancée par le Syndicat national des agents des collectivités locales du Bénin (Synacob) n’a pas été suivi par tous les agents de l’administration de la mairie de Cotonou. « Le mouvement a été suivi en début de matinée mais à cause de l’intimidation des autorités, certains agents ont été obligés de venir aux bureaux » se désole, le Secrétaire général du Synacob, Nicaisio Sego.
Selon lui, ce sont les militants des deux autres syndicats à savoir : le Syndicat des agents territoriaux du Littoral (Synatel) et le Syndicat national des travailleurs de l’administration territoriale du Bénin (Synatrat/Bénin) qui ont boycotté le mouvement. Un tour dans les bureaux, et on constate que les agents étaient au travail. La plupart des usagers ont été satisfaits ce mercredi 14 février. C’est le cas de Hervé Dansou, étonné face à notre interrogation : « je ne savais pas qu’ils étaient en grève ici. Je suis venu pour une légalisation mais c’est fait », a-t-il confié. Patrice Amoussou, agent en grève, rencontré dans l’enceinte de la mairie dénonce la politisation de l’administration municipale. Il déplore l’attitude des agents qui n’étaient pas en grève. Pour lui, ils sont considérés comme des traîtres. Il ne comprend pas comment des agents sans salaire refusent de se faire entendre. Patrice Amoussou soutient que leur cause est légitime et tous iront en grève dès que les deux autres syndicats vont déposer leur motion. Le Synacob a déposé, lundi dernier, une motion jugée illégale par le maire prétextant d’une violation de l’article 50 des 2015-18 portant statut général de la Fonction publique en République du Bénin qui stipule la notification préalables des mouvements de grève avant leur lancement. Faut-il le rappeler, ce syndicat exige, entre autres, le paiement du salaire du mois de janvier 2018, l’arrêt immédiat de la politique de deux poids deux mesures ce qui concerne la notification des lettres de fin de contrat aux retraités, le départ pur et simple sans préavis et sans condition de tous le retraités de l’administration municipale, l’apurement de la dette envers Bsic afin de permettre aux agents d’escompter leurs titres, le paiement de tous les titres venus à échéance, le paiement des arriérés de prime et dotation en carburant, l’autorisation de prise en charge sanitaire due aux retraités, le rétablissement de la couverture sanitaire due au personnel et aux retraités.
Christian HOUNONGBE (Stagiaire)