Sept mois après le démarrage effectif du projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou, le chef de l’Etat, Patrice Talon, a effectué une première descente sur le terrain pour constater l’avancement des travaux. Après les trois sites qu’il a visités, ce jeudi 15 février, accompagné du ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato, il s’est dit satisfait de l’évolution du chantier qui sera probablement livré en décembre 2018 au lieu de mars 2019 comme prévu selon les explications des responsables de l’entreprise Bell Sea en charge des travaux.
Le projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou tient à cœur au président de la République, Patrice Talon. Ne voulant plus rester dans les bureaux pour être informé de l’évolution des travaux, il a fait sa première descente sur le chantier hier. Après une visite des trois sites, suivie des explications des responsables de l’entreprise Bell Sea et des cadres du ministère du Cadre de vie et du Développement durable, en ce qui concerne les sept épis à construire, il est satisfait du niveau actuel du chantier.
« Nous avons été ravis d’accueillir aujourd’hui le chef de l’Etat sur ce chantier. C’est un jour de joie pour nous », se réjouit le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato. Ce sont les résultats qui comptent pour le chef de l’Etat ; c’est pourquoi, il a attendu sept mois après le démarrage des travaux avant de venir voir du concret pour donner des orientations qui s’imposent, explique-t-il.
En avril 2016, rappelle José Tonato, toute la côte était en émoi, en détresse. « Les populations ne savaient pas à quel saint se vouer, elles ne dormaient pas profondément », souligne le ministre en charge du Cadre de vie. Il y avait, dit-il, un déferlement des vagues de la mer. Car, le projet a été laissé dans sa phase 1. « On avait fait des études qui ne correspondaient pas aux problèmes posés », regrette José Tonato qui rappelle également que les épis ont été réalisés, mais que le sable n’a pas été dragué dans les tessons. C’est ainsi que le nouveau gouvernement est monté au créneau, sur les instructions du président de la République. Et en moins de six mois, plus de 40 milliards de francs Cfa ont été mobilisés avec la participation du Bénin à hauteur de 12 % du financement total.
Un taux d’exécution physique de 40 %
A la date d’aujourd’hui, le taux d’exécution physique des travaux est d’environ 40 % avec moins de 30 % de taux d’exécution financière. Pour José Tonato, c’est des épis à construire, c’est le dragage à faire pour recharger la côte afin d’amoindrir l’érosion côtière. Le chef de l’Etat a donné des instructions pour que les parties qui n’ont pas été prises en compte le soient. Autrement dit, construire des épis intermédiaires, puis valoriser également la zone d’Akpakpa Dodomè qui a été libérée par les populations. « Aujourd’hui, ces populations dorment tranquillement, la plage est protégée », se réjouit le ministre en charge du Cadre de vie qui estime qu’il y a de la place maintenant pour faire de l’aménagement balnéaire et pour développer le tourisme balnéaire. Il informe qu’il y a des études complémentaires à faire au niveau de cette zone d’Akakpa Dodomè. Car, l’ambition du gouvernement est de faire dans cette zone, le développement urbain et voir comment développer la promotion immobilière tout en restant inclusif avec les populations en leur proposant des équipements socio-communautaires. C’est un projet qui se déroule très bien, et dont les travaux prendront fin en décembre 2018 au lieu de mars 2019 comme conclu au démarrage en juillet 2017.
Le projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou est un projet qui existait depuis 1960. Et avec la construction du port, il a été révélé que cette partie du Littoral devrait s’éroder. C’est ainsi que le constructeur du port a prévu deux épis pour protéger Cotonou qui ne s’étendait pas au-delà du PK3. Il y avait l’épi de Xwlacodji et l’épi de Siafato.
Aujourd’hui, l’ampleur de l’avancée de la mer a fait qu’au-delà de ces épis, il faut en construire d'autres. D’où ce projet qui prévoit la construction de sept autres épis de la zone d’Akpakpa Dodomè jusqu’au PK11 sur la route de Porto-Novo. Puis d’autres aménagements pour le tourisme?
Bruno SEWADE