L’information relative à la demande par la justice de la levée d’immunité de certains anciens ministres et actuels députés est bel et bien confirmée. Le Directeur de la communication de la présidence, Léandre Houngbédji qui est intervenu sur la radio océan FM a évoqué ce qu’on pourrait appeler « affaire Komi Koutché ».
Expliquant ce qui motive la décision de la justice de s’intéresser à l’ancien ministre de l’économie et des finances, Léandre Houngbedji a laissé entendre que « cela n’a rien de politique ». Selon le directeur, c’est tout simplement par curiosité de savoir pourquoi le ministre Komi Koutché détenait de forte somme à son domicile et par ricochet la provenance de l’argent. «En effet, l’ancien ministre de l’économie et des finances avait porté plainte à l’époque pour un vol d’une somme de 700 millions de francs Cfa à son domicile courant février 2016 par un groupe d’individus qui seraient ses proches», a rappelé le directeur. Et selon lui, c’est là le nœud de l’interpellation de l’ex argentier. Alors, il a insisté que c’est une chose normale que la justice veuille voir claire dans cette histoire. Car, pour lui, au-delà de ce que les uns et les autres pensent, cette affaire n’a rien de politique. Selon l’information apportée par le Directeur de la Communication de la Présidence Léandre Houngbédji, le ministre Komi Koutche avait porté plainte à l’époque, mais aujourd’hui, la justice s’intéresse à savoir pourquoi il détenait une somme aussi forte à son domicile et par ricochet la provenance de cet argent.
Cette demande est, selon le DCP/PR, déjà déposée par le canal approprié, à l’assemblée nationale et la balle est désormais dans le camp des députés qui, selon lui, ont l’occasion de permettre à la justice de faire son travail. L’émissaire de la présidence de la république a également évoqué d’autres dossiers de demande d’immunité qui intéressent la justice à savoir: le dossier Sonapra, celui de « faux médicaments » et le dossier vol d’argent au domicile de Komi Koutché. Dans le dossier Sonapra, il est reproché aux honorables Valentin Djènontin ,Idrissou Bako et à l’ancienne ministre de l’agriculture Fatouma Amadou Djibril, d’avoir fait preuve de légèreté dans la gestion de la filière coton. Un comportement qui a causé un manque à gagner estimé à un montant de 125 milliards pour l’Etat.Le dossier « faux médicament », dans lequel le député Atao Hinnouho est poursuivi par la justice donnera l’occasion au mis en cause de s’expliquer sur les tonnes de « faux médicaments » découvertes à son domicile par la police.
Anselme HOUENOUKPO