Parakou (ABP) – « Le gouvernement peut faire des défalcations. Mais il doit se référer à la loi. S’il veut faire de la défalcation, ça veut dire qu’il doit respecter la loi en nous donnant tout ce que nous revendiquons », a déclaré M. Cyriaque Bocovo, porte-parole de la coordination des syndicats du ministère des enseignements maternel et primaire de l’Alibori, au terme d’une assemblée générale des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, ce mardi, à l’école primaire publique Ocbn de Parakou.
Même si les réseaux sociaux ont largement relayé une note de service du ministre des finances demandant aux administratifs de produire la liste des grévistes, la menace de défalcation des salaires semble ne point ébranler l’ardeur des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire.
« La défalcation des salaires pour faits de mouvements de grève ne nous fait plus peur, parce que depuis Kérékou, on a défalqué. Sous le régime Yayi, c’était pareil. Donc, nous n’avons pas peur », a déclaré M. Cyriaque Bocovo.
Outre ce point, les participants à l’assemblée générale ont procédé à l’analyse des derniers développements de l’actualité relative aux grèves et identifié les dispositions idoines et promptes à prendre.
Pour M. Cyriaque Bocovo, cette rencontre a pour objectif de galvaniser les militants et sympathisants des confédérations et centrales syndicales du Bénin malgré le mutisme du gouvernement face à leurs diverses revendications.
Il s’agit également, poursuit-il, d’une rencontre de concertation en prélude à la rencontre de la grande commission où les propositions faites par la commission au niveau sectoriel seront examinées pour la prise d’une décision finale liée aux revendications des enseignants.
Il faut souligner que dans le département du Borgou, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire suivent largement le mouvement de grève déclenché depuis des semaines.