Depuis le mercredi de cendre, c’est-à-dire le 14 février dernier, la communauté chrétienne catholique a démarré le carême dont l’une des importantes manifestations est le jeûne. Il s’agit d‘une activité spirituelle commune à presque toutes les religions. Le carême de cette année offre une belle occasion pour revisiter cette noble pratique qui unifie la personne humaine, purifie le corps et l’âme, élargit le cœur et fortifie la piété.
Le christianisme n’ignore pas la réalité du jeûne. Le Christ, lui-même, a jeûné 40 jours et 40 nuits dans le désert au début de son ministère et a indiqué le jeûne associé à la prière comme l’arme efficace pour expulser certaines espèces de démons. Mais aujourd’hui, on note une quasi-désaffection ou un net recul de l’engouement pour le jeûne.
Que peut-on entendre par jeûne ?
Qui dit “jeûne” dit “privation” de quelque chose de nécessaire ou tout au moins agréable pendant une période donnée dans le but de renouer avec l’essentiel. L’objet de la privation pourrait être la nourriture, la boisson, les rapports sexuels ou tout autre plaisir. Le jeûne chrétien entre dans cette dynamique de privation mais ne serait constituer uniquement une forme de punition ou de souffrance que le chrétien s’inflige pour ses péchés
Son importance…
Tout d’abord, le chrétien jeûne pour se libérer du régime tyrannique de la chair né du péché et dans lequel le corps et ses passions réduisent l’esprit en esclavage, entraînant l’homme bien loin de Dieu son Créateur. C’est d’une vraie école de liberté qu’il s’agit. Le jeûne impose une maîtrise aux passions désordonnées afin de faire fructifier le salut obtenu dans le Christ ; il permet au chrétien de se recentrer sur Dieu et d’être plus disponible au prochain à travers les œuvres de miséricorde. Ce faisant, le chrétien reconquiert l’unification de sa personne et se soustrait à la division et à la dispersion occasionnées par le péché. Il est alors primordial d’observer le jeûne et le centré sur Dieu qui en connaît le prix et en donnera la vraie récompense.
TG