Ancien recteur de l’Université nationale du Bénin (UNB)-actuelle Université d’Abomey-Calavi (UAC), professeur de Mathématique et fondateur de l’Institut de Mathématiques du Bénin, le professeur Jean Pierre Ezin était l’invité du magazine «90 minutes’’ de la télévision privée Canal 3, le vendredi 16 février dernier. Face aux questions de l’animateur du magazine, le professeur de mathématiques s’est penché sur le système éducatif béninois notamment les grèves qui secouent l’école béninoise. Il craint que le secteur éducatif revive le chaos de 2016. En effet, « On ne peut que déplorer les grèves cycliques depuis des années. (…) L’avenir du pays se joue là », a déploré l’invité Jean Pierre Ezin. Sans langue de bois, il s’est désolé du fait que le secteur éducatif soit encore rythmé par des grèves perlées malgré toutes les réformes engagées dans le secteur. Pour lui, les grèves hypothèquent l’avenir du pays. Le professeur Jean Pierre Ezin craint que le secteur revive le ‘’chaos’’ de 2016 qui s’est traduit par des taux d’échecs catastrophiques à l’issue des examens de fin d’année.Pour éviter le retour en force des échecs massifs aux différents examens, l’invité de Canal 3 estime qu’il urge qu’une solution durable soit trouvée aux grèves cycliques. Bien qu’il salue la posture du président de la République qui ne veut prendre des engagements qu’il ne pourra respecter, il exhorte le gouvernement et les responsables des centrales syndicales à faire des concessions. Pour ce faire, Jean Pierre Ezin mise sur un dialogue de raison entre les deux parties sur les revendications qui ont pour objet l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. ‘’ La diminution des grèves dans l’enseignement primaire et secondaire a pour effet direct, a-t-il fait observer, l’amélioration des résultats aux différents examens».Pour finir, le professeur Jean Pierre Ezin regrette ‘’l’absence d’anticipation des gouvernants successifs à préparer le pays à la situation que nous avons aujourd’hui». Toutefois, il garde espoir que le gouvernement use de ses moyens pour satisfaire autant que possible le monde enseignant afin de sauver l’année scolaire en cours.
Yannick SOMALON