Plusieurs grossistes répartiteurs ont été mis sous mandat de dépôt, hier dans l’après-midi, par le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou. Il s’agit des patrons, directeurs généraux et autres responsables des structures ci-après : CAME, UBPHAR, UBIPHARM, PROMO PHARMA, GAPOB. Comme chefs d’accusation, il leur est reproché : « vente de médicaments falsifiés ; exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses, falsifiées ou toxiques. »
Selon des sources proches du parquet de Cotonou, deux collaborateurs du député Atao Hinnouho seraient également poursuivis dans ce dossier. Il en est de même de l’actuel Directeur des Pharmacies, des Médicaments et des Explorations Diagnostic (DPMED), Fernand Gbaguidi. Ce dernier serait poursuivi pour « abus de fonction », parce que, de par ses prérogatives,il est censé contrôler le marché et empêcher la commission de ces infractions.
Tous ces responsables ainsi mis sous mandat de dépôt, comparaissent devant le juge, ce mercredi, au tribunal de première instance de Cotonou. Comme on le constate, l’affaire des faux médicaments qui a éclaté, il y a quelques semaines, révèle de nouveaux épisodes judiciaires qui ne manqueront pas d’occuper abondamment l’actualité les heures et jours à venir.
A signaler, que le cas de l’autre responsable majeur recherché, le député Atao Hinnouho, toujours en fuite, a dû contraindre le gouvernement à formuler une demande de levée d’immunité parlementaire à son encontre, la semaine écoulée. D’importantes quantités de « faux médicaments » avaient été découvertes, il y a quelques semaines, dans des entrepôts au quartier Akpakpa à Cotonou dont il serait le principal propriétaire.
Christian Tchanou