Plus de bruit, pas de résistance. Mieux, à Glo-Djigbé, les chèques d’indemnisation des propriétaires terriens situés, dans l’emprise du prochain aéroport, sont là. En un mot, pour doter le Bénin d’un ouvrage moderne et de qualité, ça bouge. Le processus avance. Dans une inéluctable continuité et en bonne intelligence avec les chefs de terre, l’Etat, sans réévaluer le prix au mètre carré, est en passe de relever le défi du dédommagement.
Du moins, il n’est plus question de contestation. Au contraire, les expropriés et même les agriculteurs recensés, dans l’emprise de l’aéroport, ont tourné la page. D’ailleurs, en principe, depuis le 15, le paiement des chèques aux propriétaires qui préfèrent une compensation en numéraire devrait être effectif. Finalement, ce n’est que ce lundi qu’il a démarré. Aussi, les sinistrés intéressés par un relogement peuvent se frotter les mains. Un site de 61 Hectares a été mis à leur disposition.
Définitivement pris en compte, il ne reste plus qu’à lancer les travaux de construction de l’infrastructure aéroportuaire. Et pour une fois, le Bénin peut se targuer de son audace et d’une gargantuesque ambition.
Tant mieux ! Car, si les propriétaires terriens ne sont pas dédommagés, même si l’emprise de l’aéroport de Glo-Djigbé et ses environs sont déclarés d’utilité publique, il serait dangereux, sans ce préalable, de l’exploiter.
D’ailleurs, l’entrepreneur pour implanter sa base, et déplacer sur le terrain le matériel lourd, n’attendait que cette phase cruciale. Dès lors que les paiements, dans les différents arrondissements de Glo, ont démarré, il n’y a, en principe, plus de goulot d’étranglement.
Heureusement, pour l’aéroport de Glo et le plus beau cadeau du Pag, les nuages menaçants se sont très vite dissipés. Au lieu de la tempête annoncée, grâce à la diplomatie de certaines autorités natives de la zone, c’est le patriotisme qui a plutôt triomphé.
En somme, l’accalmie est désormais de mise. Osons le dire, avec les prix annoncés, ce n’était pas gagné d’avance. Et donc, l’épine ‘‘dédommagement’’ enlevée des pieds et le cœur tranquille, le gouvernement et l’entreprise adjudicataire peuvent, à présent, passer aux choses sérieuses.
Déjà, réjouissons-nous, le processus avance. Et, de façon irréversible, le projet de construction de la première et plus belle vitrine du Bénin prend corps. Depuis des lustres, les Béninois en rêvaient. Enfin, tout est calé. Des difficultés à trouver un financement pour le projet ou encore du scepticisme sur sa rentabilité, la détermination du Nouveau départ a eu raison.
Mais, avant de crier victoire, il dépendra d’abord de la célérité puis de la qualité de l’infrastructure. Ce sont d’impérieuses équations à résoudre. Et pour qu’il en soit ainsi, à chaque maillon de la chaîne de jouer sa partition. En attendant un atterrissage confortable sur la piste de l’aéroport de Glo, place aux travaux !
Angelo DOSSOUMOU