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© Autre presse par DR
Présentation de vœux à la présidence : Patrice TALON réitère son engagement pour une bonne gouvernance au Bénin |
Du 15 au 16 février 2018, politiques, société civile et spécialistes ont mené de profondes réflexions sur la problématique de l’animation de la vie politique et se sont prononcés sur la proposition de loi portant charte des partis politiques en république du Bénin. Au terme de ces deux jours de travaux, plusieurs préoccupations ont été soulevées, notamment la nécessité d’assouplir la création des partis politiques prévue dans la proposition de la charte pour avoir de grands blocs. Seulement, les conclusions de ce séminaire que veut pratiques le chef de l’état dès les prochaines élections législatives mettent déjà en difficultés Me Adrien Houngbédji, président du PRD et Bruno Amoussou, président de l’UN, appelés à se départir de leurs prérogatives de chefs de parti.
Après plus vingt années d’opposition, le Parti du Renouveau Démocratique avec à sa tête Me Adrien Houngbédji a décidé de participer désormais à la gestion du pouvoir d’Etat au lendemain de la présidentielle de 2016. Bientôt deux ans après cette option, Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée Nationale est déjà confronté à une première épreuve de son choix. Il s’agit pour l’homme d’adjinan, soit de faire l’option du président Patrice Talon, consistant à se dépouiller de ses prérogatives du chef de parti politique ou de s’y opposer et basculer à nouveau dans l’opposition. En effet, dans sa vision de rendre opérationnelles les conclusions du séminaire sur la charte des partis politiques dès les prochaines élections législatives, le Chef de l’Etat Patrice Talon ne serait pas visiblement dans la vision de la vieille classe politique. Le chantre de la ‘’Rupture’’ aurait alors demandé à Me Adrien Houngbédji et à Bruno Amoussou respectivement président du parti du renouveau Démocratique et de l’Union fait la Nation de rompre avec leurs obligations de chefs de parti dans le but d’avoir un grand bloc présidentiel avant les prochaines échéances électorales. Me Adrien Houngbédji qui selon certaines sources n’oserait bâillonner son parti arc-en-ciel dans cette grande coalition dont il ignore encore le lendemain se retrouve désormais entre le marteau et l’enclume. Même énigme pour le renard de Djakotomey avec qui le chef de l’Etat ne serait plus en odeur de sainteté. A en croire des sources proches de la présidence de la République, l’ex ministre de l’industrie et du commerce, Lazare Sèhouéto serait pressenti pour être le porte étendard de cette grande coalition. Ce dernier qui est l’actuel conseiller spécial à la politique du chef de l’Etat a donc un avantage sur Bruno Amoussou.
Dans le même temps, on devra compter avec les soutiens du chef de l’Etat au nord tels que l’Alliance pour un Bénin Triomphant (ABT) et les membres du Fard Alafia et autres. La grande alliance en vue ne sera donc pas sans eux, et il serait superflu de croire qu’aucun parmi ces leaders politiques n’ambitionnent secrètement de conserver leur position à la tête de leur bloc politique.
A rappeler que la vision de la réforme du système partisan résulte de la nécessité de ne pas prescrire dans la charte, la limitation du nombre de partis politiques, la nécessité d’assouplir les critères pour bénéficier du financement public, la nécessité de sanctionner les partis qui ne présentent pas de candidats à l’élection présidentielle, la nécessité de la définition du concept de transhumance, l’insuffisance des dispositions relatives à la transhumance dans la proposition de loi et l’absence dans la proposition de loi de mesures incitatives d’un membre de parti politique à la magistrature suprême, et autres.
Charles HONVOH
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