Au Bénin, la lutte contre la corruption et corollaires, prend de plus en plus racine. Fidèle à son engagement pris au début de mandat, le chef de l’Etat Patrice Talon s’évertue à supprimer des habitudes des Béninois, les comportements peu orthodoxes, nuisibles au développement du pays. A cet effet, il ne fait pas de sélection dans les dossiers de lutte contre la corruption et contre l’impunité.
Le gouvernement de Patrice Talon a en effet lancé des poursuites judiciaires contre certaines personnalités. Des poursuites autour desquelles plusieurs commentaires se font stipulant une éventuelle sélection dans les dossiers portés devant la justice. Mais il n’en est rien, puisque le gouvernement ne fait assertion de personne en matière de lutte contre l’impunité.
Tenez, sur l’actualité des poursuites des dirigeants du Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB), il est clair que le gouvernement et son chef ne font pas de sélection dans les dossiers de lutte contre la corruption. La preuve, Antoine Dayori est un soutien très actif du Président de la République, mais il a été d’abord limogé et maintenant mis à disposition de la justice pour nécessité d’enquête. Il en est de même dans l’affaire Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) où le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 et soutien de Patrice Talon au second tour, Aboudou Youssao, est en prison depuis plusieurs semaines.
On pourrait également évoquer le sujet des cadres administratifs proches du chef de l’Etat déposés en prison hier dans le dossier Atao Hinnouho, où ils sont poursuivis pour jour pour vente de médicaments falsifiés ; exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses, falsifiées ou toxiques. D’un autre côté, nous avons assisté récemment au limogeage du Directeur du recrutement des agents de l’Etat, Alfred Nombimè, et du Directeur du Directeur général de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), Dieudonné Dahoun, qui ont tous commis des actes répréhensibles.
Ce n’est donc pas la demande de levée de l’immunité parlementaire de certains députés qui pourrait être taxée de poursuite sélective puisque des soutiens du chef de l’Etat se retrouvent également épinglés. Patrice Talon n’est donc pas dans une lutte sélective, mais œuvre pour faire reculer la corruption et l’impunité loin des frontières béninoises. Sur ce chantier, il traite tous les mis en cause de la même façon, sans discrimination aucune. D’ailleurs, ce combat que mène Patrice Talon ne devrait étonner personne, puisqu’il l’a annoncé avant d’accéder à la Marina. Il n’y a donc que ceux qui se reprochent des choses dans leur gestion actuelle ou passée des deniers publics qui auront des sueurs froides et tourneront dans tous les sens. Une chose est sûre, le gouvernement ne compte pas reculer dans sa lutte contre l’impunité, qui n’a que trop durée dans notre pays. Il est temps que les pendules soient remis à l’heure.
Juste SEWLAN