Cinq mois après son arrivée au Bénin, l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Bénin, Oliver Nette, a fait une descente sur le terrain, les 20 et 21 février derniers. L’objectif est d’aller toucher du doigt l’évolution des chantiers des projets financés par son institution dont la construction au Bénin dans la commune d’Abomey-Calavi, du Centre d’information et de coordination du système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (Eeeoa).
Avec un taux d’exécution de 30 %, l’évolution de la construction du Centre d’information et de coordination (Cic) du Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (Eeeoa) dont le délai est de deux ans n’inquiète pas l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Bénin, Oliver Nette.
Accompagné de son conseiller dans les domaines de l’énergie, l’agriculture et des changements climatiques Lenart Deridder, il est allé toucher du doigt l’évolution du chantier, dans la commune d’Abomey-Calavi, mardi 20 février dernier.
Les explications qui lui ont été fournies par le chef de projet, Christophe Gauthier, et le chef site mission de contrôle, Michel Abi Warde, le rassurent des dispositions mises en place pour une bonne fin d’exécution du projet.
En effet, le projet de construction et de l’équipement du Cic est un projet entièrement financé par l’Union européenne pour un montant de 30 millions d’Euros. C’est un projet qui permettra à terme la mise en œuvre d’un marché régional de l’électricité. Il représente un modèle d’intégration régionale porté par une vision politique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et des compétences techniques apportées par l’Eeeoa.
Projet phare de la coopération régionale de l’Union européenne en Afrique de l’Ouest, le Cic permettra à terme au Bénin d’être le centre névralgique des échanges d’électricité dans la région.
En acceptant de financer ce projet, l’Union européenne vise à améliorer l’accès à une électricité fiable dans la sous-région ouest-africaine. La mise en service du Cic permettra d’avoir des moyens de gérer efficacement l’information du réseau interconnecté. Les sociétés nationales d’électricité et les centres de contrôle régionaux seront appuyés dans l’opération du système interconnecté. Et le marché de l’électricité au niveau de la Cedeao sera mis en place.
La construction du Cic est mise en œuvre à travers deux contrats de travaux et un contrat de service pour la mission de contrôle. Le premier contrat de travaux avec une entreprise togolaise a pour objectif la construction du bâtiment du Cic. Un bâtiment qui, selon les explications du chef de projet Christophe Gauthier, est composé de deux parties. Une première partie réservée au bloc administratif et la deuxième partie au bloc technique.
Les travaux de ce bâtiment qui ont démarré en décembre 2016 pour une durée prévisionnelle de deux ans, ont connu des retards estimés à environ quatre mois. Mais ces retards, selon les responsables en charge du chantier, ne vont pas trop empiéter sur le délai dans la mesure où tout est mis en œuvre pour les rattraper.
Quant au second contrat avec General Electric plus précisément sa filiale Grid Solution SA, il a pour objectif la mise en place du système de contrôle des échanges d’énergie électrique en Afrique de l’Ouest. Les travaux de ce contrat qui ont démarré en mars 2017 sont prévus pour durer 33 mois.
Pour l’ambassadeur, Oliver Nette, ce projet est une réelle intégration des pays de la Cedeao. Il est nécessaire d’avoir, selon lui, un réseau d’électricité pour commencer à chercher des solutions aux crises d’énergie dans ces différents pays. Car, il y aura, dit-il, quatorze pays qui vont travailler ensemble à tout autre niveau?