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Négociations gouvernement/Centrales syndicales : La rétrocession des défalcations exigée
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  Matin libre
Paul
© aCotonou.com par Didier Assogba
Paul Essè Iko, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Dieu-Donnée Lokossou, Syndicaliste Secrétaire général de la Csa-Bénin et Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-BENIN.
Cotonou, le 02 Novembre 2016. Affaire de cocaïne, l`ambiance à la brigarde territoriale de Cotonou.




(Le Front annonce une grève de 96h dans le secteur éducatif)
Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont pris part hier, jeudi 22 février 2018 à l’Infosec de Cotonou, aux travaux de la première session ordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociations collectives gouvernement/syndicats. A peine la séance a commencé que les secrétaires généraux ont mis fin à la rencontre. Et pour causee, les défalcations opérées sur les salaires des travailleurs pour fait de grève ont fâché les responsables syndicaux qui ont exigé la rétrocession avant toute discussion…

« Nous aspirons à sortir de cette situation de tension sociale mais nous ne pouvons pas comprendre que vous qui souhaitez la paix que vous posez des actes de guerre. Vous avez procédé à des défalcations sur salaires pour fait de grève en violation de l’article 25 de la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin. Vous n’êtes pas en train d’œuvrer pour que nous parvenions à une situation apaisée» a lancé d’entrée, le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré qui a appelé à la rétrocession immédiate des défalcations opérées sur les salaires des travailleurs pour fait de grève. Et à Anselme Amoussou de la Csa-Bénin d’estimer que les défalcations ne sont point les bienvenues dans le contexte actuel où partenaires sociaux et gouvernement militent pour une situation sociale apaisée. « Si vous ne voulez pas en rajouter à la tension sociale actuelle, il faut corriger cette erreur dans les meilleurs délais » a-t-il laissé entendre. Et d’un ton sec, le secrétaire général de la Cstb, Kassa Mampo dit ne plus voir l’importance des assises des négociations. ” S’il ne tenait qu’à la Cstb, on devait après l’ouverture de la séance, clôturer la séance .Non seulement vous avez violé la loi en défalquant mais les revendications n’ont pas trouvé solution” a-t-il déclaré. Le gouvernement n’entendant pas revenir sur cette mesure qu’il juge légale, les responsables syndicaux ont simplement menacé de durcir le ton. « Le gouvernement a mis du levain dans la grève. La réponse sera à la hauteur de la provocation. La grève sera repris intensément si le gouvernement ne rétrocède pas les salaires défalqués », a conclu Noël Chadaré de la Cosi-Bénin. La décrispation de la situation sociale n’est visiblement pas pour demain.

Grève de 96h dans les collèges et écoles…

Le mouvement de paralysie des activités pédagogiques sera davantage corsé à compter du 06 mars 2018 dans les écoles, collèges et lycées. Le Front d’action des syndicats de l’éducation n’entend pas reculer sans avoir gain de cause notamment la prise des arrêtés d’application des statuts particuliers des enseignants. De même, la marche des enseignants prévue initialement pour ce vendredi, 23 février 2018 a été reportée au 06 mars prochain pour des raisons administratives. Le ton est désormais plus que jamais à la révolte dans le rang des acteurs du secteur éducatif alors que les examens de fin d’année scolaire sont prévus dans les toutes prochaines semaines.

Aziz BADAROU
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