Suite à l’invitation du Chef de l’Etat, les membres de la Communauté islamique du Bénin étaient à la Présidence de la République hier jeudi 22 février 2018. Ils ont remis au chef de l’Etat un document dans lequel figurent différentes plaintes et doléances soulevées par les concitoyens ainsi que des propositions pour la résolution de la crise sociale que traverse actuellement le Bénin.
Patrice Talon n’entend visiblement pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa rencontre avec le Clergé catholique et les Méthodistes, le chef de l’Etat s’est entretenu avec les membres du bureau provisoire de l’Union islamique du Bénin. La délégation de 11 membres était conduite par le président Assifath Andja. Comme à son habitude, dans un franc-parler qu’on lui connaît, le président de la République a abordé avec ses invités les sujets sociopolitiques. Cette audience intervient un an après celle qui leur avait été accordée suite à l’interdiction de faire les prières de vendredi sur les places publiques. Une rencontre au terme de laquelle les hôtes du locataire de La Marina ont confié que leurs doléances ont trouvé satisfaction. Remerciant le chef de l’Etat, le président de l’Union et sa suite n’ont pas manqué de déverser une pluie de bénédictions sur lui pour toutes les actions qu’il mène pour faire amorcer le développement du Bénin. Ils ont apprécié sa démarche, celui de les rencontrer en première position. Ceci démontre de sa volonté à ramener la balle à terre en bon père de famille afin que toutes les forces productives ou non de la richesse sachent que le Bénin est un pays de tolérance, de dialogue, de paix, de compréhension et de fraternité. A les en croire, il est inconcevable qu’un chef de l’Etat ne veuille pas le bien-être de ses concitoyens. Pour les membres de l’Union islamique du Bénin, quelles que soient la compétence et la bienveillance d’un dirigeant ou d’un chef d’Etat, il lui serait impossible d’obtenir le consentement de tout son peuple. Car, a déclaré le porte-parole, ce sont les risques du métier. Ils ont pris la responsabilité, devant le président de la République, d’accomplir leur part de responsabilité pour le maintien de la paix et de la cohésion sociale au Bénin. Selon les prescriptions islamiques, les musulmans ne doivent pas faire des reproches aux dirigeants en public. Pour ce faire, ils ont remis au chef de l’Etat, un document renfermant différentes plaintes et doléances soulevées par les concitoyens ainsi que les propositions pour la résolution de la crise sociale que traverse le Bénin. Tout en exprimant leur soutien indéfectible à Patrice Talon, les invités du chef de l’Etat ont pour finir, exprimé leur désir de mettre en place une plateforme religieuse rassemblant toutes les confessions du Bénin.
Talon, un homme de paix
Pour le chef de l’Etat, la gestion de la cité incombe aux autorités politico-administratives et garants des religions. Dans son intervention, le président de la République, Patrice Talon, a exprimé toute sa joie de rencontrer le bureau provisoire de l’Union islamique du Bénin, car pour lui, il est bien de rencontrer d’autres autorités de la cité qui, au quotidien, agissent pour le bien-être, la paix, la concorde et une bonne ambiance au Bénin. Aux dires du président Talon, cette rencontre a été initiée pour non seulement faire le point de la situation que traverse le Bénin, mais aussi expliquer les raisons des actions qui ont un caractère un peu forcé et qui sont généralement à la base des tensions sociales. Ce sera aussi une occasion pour prendre connaissance des différentes préoccupations exprimées par les concitoyens et les rassurer. Il a exhorté les membres de l’Union islamique du Bénin à l’accompagner dans la mission à travers les prières et conseils. Les garants des cultes endogènes seront sans doute les prochains hôtes du chef de l’Etat, vu sa qualité d’homme de paix.
Mohamed Yasser Amoussa (Stag)