Le Bénin a réalisé une avancée de dix places dans le rapport de 2017 publié par Transparency international sur l'indice de perception de la corruption, en occupant le 85ème rang sur 180 pays évalués avec une note de 39 points sur 100, alors qu'en 2016, il avait occupé le 95ème rang sur 176 pays, avec une note de 36 points sur 100, a constaté samedi Xinhua à Cotonou.
Interrogés par Xinhua, les Béninois, de toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ont estimé que cette performance réalisée par le Bénin, n'est autre que, le résultat de l'engagement du gouvernement béninois, à lutter contre la corruption dans le pays.
"Que ce soient les rapports des études de la lutte contre la corruption, sur la plan national qu'à l'international, le Bénin a été marqué en 2017 sur le plan de la gouvernance économique par une visibilité des actions du président béninois, Patrice Talon, dans la lutte contre la corruption", ont-ils souligné.
Pour Mariano Assogba, sociologue dans un établissement privé d'enseignement supérieur de Cotonou, en accédant au pouvoir en avril 2016, le président Patrice Talon, avait annoncé son engagement pour une lutte implacable contre la corruption durant son quinquennat.
"Joignant l'acte à la parole, le président Patrice Talon, dès sa prise du pouvoir a aussitôt commandité des audits dans presque toutes les sociétés et offices d'Etat pour un contrôle rigoureux de ces entreprises publiques", s'est-il réjoui.
Ainsi, a-t-il souligné, de vastes réseaux de fraude ayant occasionné des pertes énormes à l'Etat béninois ont été démantelés dans plusieurs structures de l'administration publiques à la suite de ces audits.
Il s'agit d'un réseau de détournement de chèques certifiés et de faux crédits d'impôts découvert à la direction générale des Impôts ; des fraudes fiscales ont également été identifiées à la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) et à Bénin Télécoms Services S.A.
De même, a-t-il poursuivi, des résultats des audits commandités pour vérifier la gestion des campagnes cotonnières de 2013 à 2016, ont révélé des irrégularités impliquant plusieurs ministres, députés et hauts cadres du régime de l'ancien président, Boni Yayi.
Aussi, a-t-il précisé, dans le cadre de la mise en place d'un fichier unique pour le traitement de la paie des agents de l'Etat, plusieurs incohérences ont été constatées et les résultats provisoires ont permis de démasquer un grand nombre de fonctionnaires fictifs.
Pélagie Fatondji, vendeuse des denrées alimentaires au marché de Vêdoko, un quartier populeux de la capitale économique béninoise, s'est réjouie des résultats perceptibles de cette volonté politique exprimée par le président Patrice Talon pour assainir les entreprises publiques du pays.
"Nous encourageons le chef de l'Etat à poursuivre sans relâche cette campagne d'assainissement des sociétés et offices d'Etat, afin que les ressources dilapidées par une certaine catégorie de fonctionnaire soient restituées à l'Etat pour le bonheur des populations béninoises surtout les plus déshéritées", a-t-elle indiqué.
Au Bénin, a-t-on indiqué, la lutte contre la corruption a été depuis l'avènement du renouveau démocratique, de février 1990 au centre des priorités des Chefs d'Etat qui se sont succédé au sommet de l'Etat. Elle est apparue depuis lors, comme la principale exigence de la bonne gouvernance en raison de ses désastres sur l'économie et le développement du Bénin.
De nombreuses études commanditées aussi bien par les bailleurs de fonds que par les autorités gouvernementales ont révélée que la corruption fait perdre chaque année au trésor public béninois des milliards de Francs CFA. F