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Commémoration de la Journée mondiale de la protection civile: Des plateformes locales de réduction des risques installées à Cotonou
Publié le mercredi 28 fevrier 2018  |  La Nation
Sacca
© aCotonou.com par CODIAS
Sacca Lafia, président du Cos-Lépi, coordonateur national de l`Alliance Soleil, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies (FDU).
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres






A l’instar des autres pays de la planète, le Bénin célèbre, demain jeudi 1er mars 2018, la Journée mondiale de la protection civile. Le thème retenu cette année par l’Organisation internationale de protection civile est intitulé « La protection civile et les institutions nationales pour une gestion plus efficace des catastrophes». A cette occasion, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia, a adressé un important message à la nation béninoise.

La communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la protection civile, demain jeudi 1er mars, en souvenir de l'entrée en vigueur de la Constitution de l’Organisation internationale de protection civile (Oipc) en tant qu'organisation intergouvernementale (intervenue le 1er mars 1972). Pour marquer cet anniversaire au Bénin, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a choisi d’installer les platesformes locales de réduction des risques de catastrophes à Cotonou. Il s’agit d’un forum de prévention et de gestion de catastrophes composé des chefs de quartiers de Cotonou.

A la veille de cette commémoration, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca
Lafia, s’est adressé à la population béninoise. Il rappelle qu’avec les conditions climatiques extrêmes et la complexité de la vie moderne, tous les pays s’accordent pour dire que la protection civile ou la protection contre les catastrophes est inséparable de la sécurité intérieure. Il ajoute que le défi de la protection civile ou de la réduction des risques de catastrophes est transversal et nécessite une coordination de tous les acteurs dans un cadre multisectoriel. Pour lui, la résorption ou la réduction des risques de catastrophes naturelles ou anthropiques doit être perçue comme un facteur déterminant dans le processus de développement, car une catastrophe peut anéantir en quelques instants des années de durs labeurs et d’investissements colossaux.
En effet, rappelle le ministre, le Bénin a été confronté ces deux dernières années à différentes situations catastrophiques ou d’urgence occasionnant d’importants dégâts. Par exemple, l’épidémie de choléra qui a sévi du 9 au 24 novembre 2016 sur l’ensemble du territoire national occasionnant 13 décès et 678 malades; le drame d’Avamé à Tori-Bossito survenu en septembre 2016 causant 92 brûlés et 30 décès ; les inondations au cours de l’année 2017 qui ont entraîné 7 décès par noyade, rendu inaccessibles 29 centres de santé, 105 écoles et collèges, détruit 735 habitations et emporté des dizaines d’hectares de culture. Aussi, en ce moment-même, notre pays est confronté à l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa qui a déjà enregistré cinq décès.
Le ministre Sacca Lafia souligne que le gouvernement, en réponse aux inondations de 2017, a mis en place au profit de l’Agence nationale de protection civile, un fonds additionnel de 425 millions de francs. Il indique que le budget de l’Etat, exercice 2018, a prévu pour une première fois au Bénin un fonds de 1,3 milliard de F cfa pour la prévention et la gestion des catastrophes. Il fait remarquer que d’autres investissements sont également prévus par le gouvernement dont les effets, indéniablement, impacteront la protection civile. Par exemple, 10 milliards de francs Cfa sont mobilisés pour la construction de sept barrages et la réalisation de 650 hectares de périmètres irrigués dans le bassin du fleuve Niger secoué chaque année par la montée des eaux de ce fleuve. Après avoir salué les efforts de certaines communes qui ont favorablement répondu à la demande de son département ministériel, en allouant un crédit pour la protection civile dans leur budget, le ministre Sacca Lafia exhorte les autres communes à leur emboîter le pas, en application de la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes du Bénin. Il saisit cette opportunité pour encourager tous les acteurs étatiques ou non étatiques, le système des Nations Unies et les Ong humanitaires, à poursuivre le combat contre les catastrophes dans une approche de partenariat public-privé. Il invite aussi les membres des platesformes aux niveaux national, départemental, communal et local à rester mobilisés autour de l’Agence nationale de protection civile pour la résilience de nos communautés.



Romuald BINAZON
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