(Des résultats probants déjà perceptibles grâce au programme)
Le Bureau d’exécution central du Programme d’appui au secteur de la santé (Pass-Sourou) dispose désormais d’un local, un bâtiment de type R+1 érigé dans l’enceinte du Ministère de la santé sise à Akpakpa à Cotonou. La cérémonie d’inauguration dudit bâtiment s’est déroulée hier, mardi 27 février 2018, en présence du ministre de la santé, Dr Alassane Séidou, de la Chargé d’affaires en pied de l’Ambassade de la Belgique, Hannelore Delcour et de plusieurs autorités du secteur de la santé. C’était également l’occasion de rendre public, des résultats concrets déjà enregistrés dans la mise en œuvre du Pass-Sourou…
D’une superficie de 148 mètres carré, le bâtiment qui abrite les bureaux de coordination du Programme d’appui au secteur de la santé (Pass-Sourou) est composé d’un rez-de-chaussée qui comprend cinq (05) bureaux, quatre (04) toilettes, une salle de réunion de 16 places et une salle d’archives. A l’étage, on y découvre huit (08) bureaux, trois (03) toilettes et un hall de capacité cinq (05) places. Les travaux de construction du rez-de-chaussée ainsi que l’aménagement du parking ont été financés par le Pass/Enabel sur les fonds belges à hauteur de 38 235 520FCFA. La contrepartie béninoise qui s’élève à 39 052 785Fcfa a servi à la construction du niveau R+1 ainsi que l’équipement du bâtiment avec l’acquisition et l’installation de 07 climatiseurs. Dans son mot de bienvenue, la coordinatrice du Pass-Sourou, Dr Nicole Curti Kanyoko s’est réjoui de voir, la coopération bénino-belge, se renforcer davantage. Tout en témoignant sa gratitude à l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme depuis trois ans, elle s’est dite ravie quant aux résultats tangibles enregistrés et qui sont perceptibles au sein des communautés bénéficiaires. « Je pense aux vies des mères et des enfants sauvées grâce à la prestation de soins de qualité offerte par des agents de santé qualifiés ; je pense aussi aux affections soulagées grâce à la mise à disposition des équipements biomédicaux adaptés aux besoins, au renforcement des compétences et à l’amélioration des conditions de travail des agents de santé », a martelé Dr Nicole Curti. Quant à la Chargée d’affaires en pied de l’Ambassade de la Belgique au Bénin, Hannelore Delcour, elle a fait savoir que le présent programme témoigne de la volonté de la Belgique de poursuivre son appui bilatéral direct aux efforts du gouvernement béninois en matière de santé. Elle s’est, par ailleurs, réjouie du fait que le droit à la santé sexuelle et reproductive des femmes et adolescents jeunes devienne une priorité du Pass-Sourou. Après avoir évoqué quelques avancées de la coopération entre les deux pays, elle a souligné la nécessité de faire preuve de créativité et d’innovation dans les approches en vue de maximiser davantage l’impact des interventions. Pour l’autorité ministérielle, Dr Alassane Séïdou, la coopération bénino-belge se renforce et se diversifie d’une année à l’autre, touchant plusieurs secteurs socio-économiques et témoignant d’excellentes relations entre les deux pays. Le ministre s’est ensuite acquitté d’un devoir de reconnaissance à l’endroit de la Belgique ainsi que des Ptfs pour leurs contributions significatives à l’amélioration de la santé des populations du Bénin.
Pass-Sourou : des résultats tangibles trois ans après…
Lancé depuis 2014 dans le but d’améliorer l’état de santé de la population béninoise au travers d’un système performant de santé, le Pass-Souroua permis, en trois ans de mise en œuvre, de soulager les peines des populations en ce qui concerne leur accessibilité à des soins de qualité. Ainsi, une plus grande motivation/fidélisation du personnel de la santé, une meilleure gestion des ressources, un renforcement des mécanismes de supervision et de redevabilité envers les usagers de santé et les autorités locales ainsi qu’une meilleure coordination entre les acteurs de santé ont été notés grâce au mécanisme du Financement basé sur les résultats (Fbr) mis en place dans 5 zones sanitaires au profit de 104 centres de santé, 66 centres satellites, 5 hôpitaux de zone et 5 équipes de district. De même, la culture de la qualité s’enracine dans les structures sanitaires grâce à la mise en place d’une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins (Assurance qualité). L’utilisation d’un équipement médical adéquat a été rendue également possible dans plus de 113 centres de santé de 1ère ligne. Outre la mise en place de deux centres de formation de référence en Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu), cinq (05) plateformes des utilisateurs de santé (Puss) ont vu le jour en vue d’assurer un dialogue efficace entre l’offre et la demande tout en renforçant la redevabilité vis-à-vis des populations. L’élaboration d’un plan de réponse nationale intégrée de lutte contre les maladies chroniques non-transmissibles (Mnt), le renforcement du système d’investissement et de maintenance en santé, sont entre autres acquis à l’actif du Pass-Sourou. Des acquis qu’il faudra pérenniser, selon la Chargée des affaires de pied de l’Ambassade de Belgique, Hannelore Delcour.
Aziz BADAROU