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© Présidence par DR
S.E.M Patrice Talon assiste à la messe de clôture de la Synode Générale de2017 à l`Eglise Protestante Méthodiste de Béthel à Porto-Novo |
Tout porte à croire qu’on tend vers une sortie de crise. La grève qui paralyse plusieurs secteurs de l’administration publique pourrait être bientôt conjuguée au passé. Hier, face aux pasteurs évangélistes, le Chef de l’Etat a changé de ton. « Nous avons pris bonne note de vos conseils. Je vais vous rassurer chers amis de ce que la sortie de crise n’est pas loin parce que nous continuons d’échanger avec les concernés », a laissé entendre Patrice Talon. Ceci, bien entendu, après une nième leçon, sans trop de conviction, sur le sens de la responsabilité, la nécessité de restaurer sa valeur à la grève, la dignité de renoncer à son saleur si on n’a pas travaillé et si on est convaincu de la justesse de sa cause. On comprend, ce sont les derniers soubresauts de quelqu’un qui est en train de jeter l’éponge. Hier, aussi bien dans la forme que dans le fond, le Chef de l’Etat a donné l’impression d’être au bout du rouleau, sur le point de craquer. Face aux évangélistes, on a découvert un Patrice Talon pas très rassurant, un peu fatigué par tous ces mouvements de débrayage et ces rencontres incessantes au Palais qui n’ont aucun impact sur la décrispation de la crise sociale et la détermination des syndicalistes. Le Chef de l’Etat s’est-il finalement rendu compte que les défalcations, la menace de radiation, les leçons de morale sur le respect de la vie humaine, le juridisme de Djogbénou sur le respect des lois sur le droit de grève ne contribuent en rien à émousser l’ardeur des syndicalistes ? Il faut le croire car, hier encore, les syndicaliste ont montré toute leur détermination à aller jusqu’au bout de la lutte.
Chadaré : « Le combat sera mené »
Le secrétaire général de la Cosi, n’y est pas allé de main morte face à la menace de radiation brandie par le gouvernement. Dans un audio, Noël Chadaré a dit toute sa détermination à aller au bout de ce combat. « On a déjà vu pire que cela dans ce pays. Nous résisterons. C’est l’éléphant qui veut écraser la fourmi. C’est le combat de David contre Goliath. Le combat sera mené avec les forces que nous avons. Si le pouvoir fait l’option de l’affrontement, à notre corps défendant, nous irons dans le combat. Parce que nous sommes disposés à discuter. Nous étions en pleine négociation quand on a dit qu’on n’a été défalqué. (…) Pire, non content d’avoir jeté de l’huile sur le feu, il a décidé de transformer le pays en brasier en décidant de radier, menaces de radiation. Si tout est permis, tout n’est pas utile », a dit, très remonté Noël Chadaré. Même le Sg/Csa-Bénin jugé, à tort ou à raison, très modéré, a trouvé que la menace de radiation du gouvernement est une fuite en avant.
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