Le gouvernement béninois a accordé au titre de l'année 2018, un fonds de 1,3 milliard de FCFA pour la prévention et la gestion des catastrophes, a annoncé jeudi à Cotonou, le ministre béninois de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia.
S'exprimant à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la protection civile, qui tombe ce jeudi et ayant pour thème "La protection civile et les institutions nationales pour une gestion plus efficace des catastrophes", M. Lafia a fait savoir que d'autres investissements étaient également prévus par le gouvernement dont les effets auraient indéniablement des impacts sur la protection civile de la population du pays.
"Le gouvernement béninois a mobilisé une somme de 10 milliards de francs CFA pour la construction de sept barrages et la réalisation de 650 hectares de périmètres irrigués dans le bassin du fleuve Niger secoué chaque année par la montée des eaux de ce fleuve", a-t-il indiqué.
Il a estimé qu'avec les conditions climatiques extrêmes et la complexité de la vie moderne, tous les pays s'accordent pour dire que la protection civile ou la protection contre les catastrophes est inséparable de la sécurité intérieure.
"Le défi de la protection civile ou de la réduction des risques de catastrophes est transversal et nécessite une coordination de tous les acteurs dans un cadre multisectoriel", a-t-il affirmé, précisant que la résorption ou la réduction des risques de catastrophes naturelles ou anthropiques doit être perçue comme un facteur déterminant dans le processus de développement.
"Une catastrophe peut anéantir en quelques instants des années de durs labeurs et d'investissements colossaux", a-t-il expliqué.
Le Bénin a été confronté ces deux dernières années à différentes situations catastrophiques ou d'urgence occasionnant d'importants dégâts.
Il s'agit notamment de l'épidémie de choléra qui a sévi du 9 au 24 novembre 2016 sur l'ensemble du territoire national avec 678 cas de la maladie et entraînant 13 décès, du drame d'Avamé à Tori-Bossito survenu en septembre 2016 causant 92 brûlés et 30 décès, des inondations au cours de l'année 2017 qui ont fait 7 morts par noyade, rendu inaccessibles 29 centres de santé, 105 écoles et collèges, détruit 735 habitations et emporté des dizaines d'hectares de culture et enfin de l'épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa qui a déjà provoqué cinq décès durant les deux premiers mois de 2018.