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En réponse à la menace de radiation des grévistes : Les centrales syndicales encouragent la lutte
Publié le lundi 5 mars 2018  |  Nord Sud
Grève
© ABP par DR
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Les centrales et confédérations syndicales ne comptent pas capituler devant la menace de radiation des travailleurs grévistes par le gouvernement. Considéré comme agents ayant abandonné leur poste par le conseil des ministres du 28 février 2018, les partenaires sociaux ont apporté des clarifications sur la légalité des mouvements de débrayage et par conséquent, invitent leurs syndiqués à tenir ferme face au pouvoir.

La levée des motions de grève dans les différents secteurs d’activité ne sera pas pour bientôt. Le gouvernement de la Rupture ayant soulevé le caractère illégal des mouvements de débrayage menace de radier les travailleurs qui ne se présenteront pas sur leur lieu de travail. Face à cette situation, le collectif des centrales et confédérations syndicales tient à lever les équivoques. Sur le point de l’illégalité de la grève, les centrales et confédérations syndicales soulignent que le gouvernement en déniant le caractère légal des grèves a intentionnellement fait une mauvaise interprétation de la loi 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en au Bénin.

Pour preuve, elles ont fait mention des différentes motions de grève qui respectent les prescriptions de la loi citée par le gouvernement et sur la base desquelles, l’exécutif a ouvert les négociations et a eu des échanges avec les représentants des travailleurs en grève. Une chose qui, à en croire leur communiqué n’a rien d’illégale. « Ce revirement constaté dans le compte rendu du Conseil des Ministres est la preuve que le Gouvernement est de mauvaise foi et n’est pas prêt pour une sortie de crise », ont-elles déclarées. Toutefois, elles rappellent qu’en se substituant au juge pour déclarer la grève illégale, l’Exécutif viol son propre engagement dans l’article 6 alinéa 4 de la Charte nationale du dialogue social qui stipule que le Gouvernement s’engage à garantir l’exercice du droit syndical et ne porter atteinte au droit de grève en estimant son caractère licite ou illicite qui relève de l’appréciation du juge.
Pour elles, la conséquence logique de la déclaration du Gouvernement qui juge la grève illégale est que les grévistes ont abandonné leurs postes sans raison valable. Toute chose contraire aux dispositions de la loi portant statut général de la fonction publique sur la signification de l’abandon de poste. « Il est donc clair que, le Gouvernement n’a plus d’arguments. Ces fuites en avant et ses errements prouvent qu’il est aux abois », a déclaré le collectif des centrales et confédérations syndicales. Elles ont pour finir félicitées les travailleurs en lutte tout en les encourageant à, dans la sérénité continuer le combat et ne pas céder à aucune menace ou intimidation d’où qu’elles viennent.

Sandric DIKPE
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