Le gouvernement béninois lancera dès la semaine prochaine une vaste campagne de sensibilisation des élus communaux sur le dividende démographique, notamment la croissance rapide de la population jeune, pour sa "prise en compte" dans les plans de développement local.
"L'objectif principal de cette campagne est de faire un plaidoyer en direction les élus communaux pour une meilleure appropriation des concepts de population - développement et plus spécifiquement du dividende démographique, en vue de sa prise en compte dans les programmes de développement local", alors que deux Béninois sur trois ont moins de 25 ans, indique un communiqué du ministère béninois du Plan et du développement.
Selon la même source, cette campagne de sensibilisation des élus locaux sur le dividende démographique se déroulera du 5 au 16 mars prochain. Elargie à certaines femmes-leaders et personnalités religieuses de chacune des régions identifiées, elle rentre dans la ligne de la mise en œuvre de la feuille de route du Bénin suite aux résolutions de l'atelier national sur le dividende démographique, organisé en juin dernier à Cotonou.
Le Bénin à l'instar des autres pays du continent s'est engagé à mettre en œuvre la feuille de route de l'Union Africaine sur le dividende démographique, axé sur le thème "Tirer pleinement profit du dividende démographie en investissant dans la jeunesse".
La dynamique de la population béninoise, une des plus fortes de la sous-région, est à la base de nombreux défis en matière de demande sociale (nutrition, éducation, santé, emploi, habitat et gestion urbaine), et de disponibilité de facteurs de production, selon le communiqué.
"Aujourd'hui, deux Béninois sur trois ont moins de 25 ans. Les effectifs des adolescents et jeunes vont s'accroître rapidement au cours des années à venir. De 7,21 millions en 2017, l'effectif des moins de 25 ans au Bénin atteindra 8,93 millions à l'horizon 2025, soit en moyenne plus de 200.000 nouveaux jeunes, chaque année", note la même source, appelant les autorités béninoises à prendre des dispositions adéquates pour répondre au défi.
"Si les dispositions ne sont pas prises dès maintenant, la situation de précarité des adolescents et jeunes risque de s'aggraver. Il nous faut donc agir dès maintenant", préconise le communiqué.