Zone par excellence touristique, l’Atacora fait face périodiquement à des accès de fièvre hémorragique à virus Lassa. Le dernier cas en date qui semble donner des sueurs froides aux visiteurs de la région est désormais sous contrôle.
La psychose née de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa se conjugue désormais au passé, même s’il faut redoubler de vigilance face aux mouvements migratoires des communautés béninoises vers les frontières du géant voisin de l’Est, réputé zone à risque. Plus de peur à avoir quant à la destination Bénin, indique-t-on du côté de la direction départementale de la Santé de l’Atacora. Face aux éventuelles réticentes des visiteurs en cette saison touristique, Jacob Namboni, directeur départemental de la Santé, se veut rassurant. La situation, à son avis, est stable et sous contrôle. Et d’affirmer que depuis les premiers cas enregistrés, aucun nouveau cas n’a été détecté. Confiant quant au dispositif de prise en charge mis en place et à la veille instituée depuis lors.
Zone touristique par excellence au regard de la présence du parc national de la Pendjari et du foisonnement des sites à y découvrir notamment les chutes d’eau de Kota, de Tanongou et les tatas somba, la région de l’Atacora a été ébranlée une fois encore par l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa, après les drames de 2014 et 2016.
Sur l’ensemble des sept cas suspects reçus, seulement trois ont été confirmés. « L’un est resté un cas probable parce que décédé en communauté sans que l’on ait eu la possibilité de le voir et de le prélever. Après l’examen de leur sang dont les résultats ont été négatifs, trois parmi les sept ont été également signalés comme de faux cas », selon le directeur départemental de la Santé. Et de préciser que seuls quatre cas de fièvre hémorragique à virus Lassa ont été enregistrés dans l’Atacora, depuis que l’épidémie est déclarée.
Les indicateurs sont par ailleurs très rassurants quant à l’état clinique des199 personnes ayant eu un contact direct ou indirect avec les malades et mises en quarantaine, soutient Dr Jacob Namboni. « Aucun des cas n’a manifesté un signe de la maladie, donc ils ne sont pas à risque », croit-il savoir.
« Je voudrais rassurer que tous les cas que nous avons eus jusqu’à présent proviennent du Nigeria. Ce qui nous conforte davantage dans l’idée qu’il n’y a donc pas de cas autochtones encore recensés au Bénin. Par conséquent, la maladie n’est pas spécifique à l’Atacora », martèle-t-il, tout en invitant les touristes à se ruer vers la destination Bénin pour de fortes sensations et des découvertes insolites.