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Suivi de la sécurité humaine au Bénin : Le rapport national lancé
Publié le mardi 6 mars 2018  |  Matin libre




Le ministère du Plan et du développement a procédé, vendredi 02 mars 2018, au lancement officiel en collaboration avec le Pnud, du Rapport national 2016, de suivi de la sécurité humaine au Bénin. C'était à l'hôtel Azalai de Cotonou sous la présidence du ministre des affaires étrangères et de la coopération, en présence du coordonnateur résident du système des Nations Unies au Bénin.

Suite logique du rapport national sur le développement humain 2010-2011, le Rapport national 2016, de suivi de la sécurité humaine au Bénin est axé sur l'Enquête modulaire intégrée sur les conditions de vie de ménages au Bénin (Emicov) et renseigne sur la perception des différentes composantes de la sécurité humaine par les populations. Il renseigne sur des indicateurs de suivi et d’alerte de la sécurité humaine par composante sur la base par des données actuelles. Il détermine les sous indices de la sécurité humaine ainsi que l’indice synthétique de la sécurité humaine aux plans communal, départemental et national. Il relève les nouvelles menaces de la sécurité humaine et présente par composante, le type de menaces, ainsi que les actions et les mesures mises en œuvre par les ménages et celles attendues des collectivités locales et de l’Etat central pour renforcer la résilience des ménages face aux menaces. Dans son mot de bienvenu à la cérémonie de lancement, le coordonnateur de l'Observatoire du changement social, Pascal Djiwanou, a salué la présence massive des participants, signe de tout l'intérêt porté au développement du Benin.

La sécurité humaine, une question transversale

Pour le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et représentant résident du Pnud au Bénin, Siaka Coulibaly, la sécurité humaine n'est plus seulement une préoccupation des acteurs de la défense et de la sécurité. Elle est devenue nécessaire pour répondre à la complexité et à la corrélation des menaces de sécurité. Ainsi, poursuit-il, outre l'accent mis sur le bien-être humain, la sécurité humaine est notamment guidée par des valeurs liées à la sécurité, la stabilité et la durabilité des gains de développement. « Si nous voulons atteindre les Objectifs de Développement Durable, transformer la structure de l'économie et sortir de la trappe de la pauvreté, il faudra davantage mettre l'accent sur les deux piliers de la sécurité humaine que sont la protection et l'autonomisation », a conseillé Siaka Coulibaly. Il exhorte donc à une large dissémination du Rapport pour une mise en application approfondie de la Sécurité humaine afin que le Bénin atteigne les cibles prioritaires des objectifs de développement durable en 2030. « Face à la montée des préoccupations en lien avec la précarité, la vulnérabilité et la résilience, la question de sécurité s’ouvre sur d’autres frontières pour intégrer les questions en lien avec la famine, l’eau potable la croissance démographique, les changements climatiques », soulignera le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, pour sa part. Il convient donc selon ses propos, de raisonner en termes de sécurité humaine qui vise à mettre les individus à l’abri de la peur et du besoin. Tout en saluant les partenaires qui ont œuvré à l’aboutissement du rapport, il invite les uns et les autres tirer leçon des conclusions dudit rapport, pour répondre efficacement aux menaces qui en découlent.

Thomas AZANMASSO
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