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Fronde syndicale dans le secteur de l’éducation: Les enseignants déterminés à obtenir satisfaction
Publié le mardi 6 mars 2018  |  La Nation
Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes




Les enseignants sont décidés à poursuivre la grève jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. À la faveur des assemblées générales organisées dans les établissements scolaires, ce lundi 5 mars, premier jour de la reprise des cours après les congés de détente, ils corsent la note en portant à 96 heures la grève et attendent que le gouvernement rétrocède les retenues opérées sur les salaires du mois de février, de virer immédiatement le salaire de ce mois et de satisfaire leur plate-forme revendicative.

Malgré la menace à peine voilée du ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, à travers un communiqué publié à la veille de la reprise des classes, les enseignants semblent décidés à faire courber l’échine au gouvernement. Ce lundi 5 mars, jour de la reprise des cours après les congés de détente, le constat est mitigé dans une ambiance où des enseignants se disent engagés pour obtenir la totale satisfaction à leurs revendications.

Selon Mathurine Sossoukpè, secrétaire générale adjointe de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), la menace du gouvernement est une provocation. « Nous sommes à un point de non-retour», a-t-elle martelé, commentant le communique de son ministre de tutelle.
Cette enseignante de philosophie estime que c’est une méthode bien connue qui est utilisée actuellement pour briser la grève. Elle déplore ce qu’elle appelle « la diversion du gouvernement» qui tout en qualifiant la grève d’illégale est en discussion avec les syndicats en vue de trouver une issue à la crise.
En riposte aux propos du chef de l’État que les syndicats prennent pour un affront, des assemblées générales ont été organisées dans presque tous les établissements scolaires. Ce qui, selon Mathurine Sossoukpè, a donné l’impression d’une journée morte pour les enseignants qui n’ont pas hésité à durcir leur mouvement passant de 72 h à 96 h de grève par semaine.
Pour Patrice Dolapé, instituteur au complexe scolaire Gbégamey Sud groupe B, les syndicats du secteur ne réclament qu’une seule chose pour mettre un terme à leur grève : « l’application du décret portant statuts particuliers des enseignants, le recrutement d’enseignants pour combler le déficit et le respect des libertés syndicales ».
« C’est une promesse que nous avions eue à la veille de la rentrée scolaire 2017-2018 », clame M. Dolapé. Il soutient qu’à la surprise de la grande majorité, le gouvernement n’aurait pas respecté ses engagements vis-à-vis des enseignants à savoir améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Ce qui justifie, selon les syndicats, leur position de porter la grève de trois jours à quatre. Et, les lundis seraient consacrés aux assemblées générales. Pour ces enseignants, le gouvernement aurait bénéficié de la confiance des enseignants si, au même moment où les négociateurs soutiennent qu’il n’y a pas les moyens pour satisfaire toutes leurs revendications, le gouvernement ne s’octroyait pas des salaires politiques "fortement" revalorisés.

La confusion des
défalcations

Dénonçant les propos du ministre des Finances, M. Dolapé et Mme Sossoukpè, soutiennent que c’est un affront de faire croire aux femmes des marchés que les enseignants demandent plus qu’il n’en fallait.
Pour M. Dolapé, le salaire actuel des enseignants ne leur permettrait pas de satisfaire leurs besoins. C’est la raison pour laquelle les enseignants en assemblée générale et en cessation de travail lundi, ont projeté une marche pour ce mardi.
Les enseignants du complexe scolaire Gbégamey II, bien que n’ayant a pas fait grève, auraient été défalqués au même titre que les grévistes, et pis, leurs salaires ne leur auraient pas encore été virés. L’enseignant Sèmansa Dahoundo, dit que lui est ses collègues réfléchissent alors pour décider s’il faut suivre le mouvement ou ne pas faire grève et être considérés comme grévistes. « La tentation de rejoindre les grévistes est forte», avoue-t-il.
Mais les enseignants pensent qu’il est encore possible d’apaiser et de permettre à l’année scolaire d’aller à son terme. « Cela ne dépend que du gouvernement qui est le seul à détenir la clef de l’apaisement », estime Mathurine Sossoukpè, affirmant qu’il faut juste satisfaire les revendications des enseignants?
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