Les deux étudiants arrêtés par la police, lors des échauffourées qui ont eu lieu à l’Université d’Abomey-Calavi, pour violence et voie de fait, ont été présentés dans l’après-midi de ce mardi au procureur de la République. Leur garde à vue a été prolongée, ont déclaré à la presse leurs avocats, Me Aboubacar Baparapé et Me Julien Togbadja, à leur sortie du cabinet du procureur.
Ils ont confié que ce dernier a décidé de les retourner au commissariat de police (en garde à vue) en entendant de les présenter à nouveau, demain jeudi à son cabinet, avec 35 autres étudiants arrêtés, ont-ils précisé. A les en croire, le procureur souhaiterait avoir tous les procès-verbaux des 37 étudiants arrêtés avant de prendre une décision.
Les avocats des étudiants ont saisi l’occasion pour dénoncer les conditions de détention peu humaines que vivent leurs clients. A en croire Me Aboubacar Baparapé, les 37 étudiants vivent dans une salle destinée à dix personnes. Des conditions qui ne respectent pas les droits de l’Homme, selon lui. Cependant, ils espèrent obtenir dès la prochaine audition prévue pour demain jeudi, la mise en liberté de leurs clients. Me Julien Togbadja a saisi l’occasion pour conseiller aux étudiants venus nombreux à cette rencontre de ne plus casser les infrastructures publiques au cours de leurs manifestations.
Rappelons qu’à l’origine de cette procédure judiciaire, les 37 étudiants « grévistes » ont été arrêtés à la suite d’une série de quatre jours consécutifs d’échauffourées sur le campus d’Abomey-Calavi qui ont dégénéré en troubles à l’ordre public, avec la destruction d’infrastructures routières et d’un pan du mur de clôture de l’université.
Ange Joël TOFFOUN