Le secrétaire général du ministère de l’Eau et des Mines, Alain Henrie Mahoudjro Houéto, a procédé, ce mardi 6 mars, à l’ouverture de l’atelier régional de validation du rapport consolidé de l’étude diagnostique technique, juridique et institutionnelle pour l’élaboration de la charte de l’eau du bassin de la Volta. C’était en présence du directeur exécutif de l’Autorité du Bassin de la Volta, Robert Y. Dessouassi et des participants venus des pays membres.
Les participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Togo et du Bénin se penchent pendant deux jours sur le rapport consolidé de l’étude diagnostique technique, juridique et institutionnelle pour l’élaboration de la charte de l’eau du bassin de la Volta.
Pour Philippe Armand Adjomayi, directeur général de l’Eau, point focal national de l’Autorité du Bassin de la Volta (Abv), l’atelier en cours constitue l’étape finale de la première phase du processus de l’élaboration de la charte. Un processus qui se
résume, selon lui, en trois phases : l’étude diagnostique, première phase dont le rapport final provisoire consolidé fait l’objet de l’atelier en cours ; l’élaboration, la validation, l’approbation et l’adoption de la charte de l’eau du bassin de la Volta proprement dite et la vulgarisation de ladite charte suivie de l’élaboration de ses textes d’application. Il s’agit, a noté le point focal national de l’Abv, de traduire davantage la volonté commune des participants de promouvoir la solidarité, la coopération et l’intégration socio-économique régionales, en vue d’un développement intégré et durable des ressources en eau du Bassin de la Volta.
La charte de l’eau revêt une importance capitale pour l’institution, reconnaît Robert Y. Dessouassi, le directeur exécutif de l’Abv. Ladite charte sera et demeurera un outil technico-juridique et réglementaire qui va traduire, de façon concrète, la mise en œuvre des principes cardinaux de coopération consignés dans la Convention portant création de l’Abv, librement signée le 19 janvier 2007. Et qui matérialise ainsi à suffisance, relève le directeur exécutif de l’Abv, la preuve de la volonté incontestable des dirigeants de renforcer la coopération et l’intégration sous-régionale. Neuf principes sont inscrits à l’article 4 de la Convention. Après les avoir énumérés, il a convié les participants à les garder à l’esprit tout au long du processus d’élaboration de la charte.
Le développement de la charte de l’eau du bassin de la Volta, à l’instar du bassin du fleuve Niger et du bassin du fleuve Sénégal, revêt un caractère indispensable et urgent pour l’Abv, dans son processus de gestion concertée et paisible des ressources naturelles, en vue de promouvoir un développement socio-économique harmonieux de plus de 25 000 000 d’âmes vivantes, dans ce bassin partagé, renseigne Alain Henrie Mahoudjro Houéto, secrétaire général du ministère de l’Eau et des Mines (représentant son ministre, président du Conseil des ministres de l’Abv). Ce bassin dispose d’énormes potentiels hydrologiques et agro-énergétiques.
« L’élaboration de la charte de l’eau fait l’objet de la composante n°1 du Projet de mise en œuvre du programme d’action stratégique du bassin de la Volta (Vsip), cofinancé par la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial et la Coopération internationale pour les cours d’eau en Afrique (Ciwa) », rappelle Alain Henrie Mahoudjro Houéto. Il a invité les participants à ne pas s’écarter de l’esprit de coopération et de solidarité qui fait prévaloir le triomphe de l’intérêt général sur les intérêts sectoriels pour le bien-être des générations futures dans le bassin de la Volta.
Alain Henrie Mahoudjro Houéto s’est déclaré rassuré des conclusions fructueuses qui seront issues de l’atelier, se référant aux compétences des experts de divers domaines venus des six pays pour apporter une touche particulière à la charte. L’atelier prend fin ce jour.
Didier Pascal DOGUE