Le deuxième film de Fidèle Kossou, diplômée de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel(Isma) a été diffusé en avant-première, samedi 03 mars 2018 à l’Espace Tchif à Cotonou. « La mort au coin de la rue » est une histoire palpitante qui aborde un sujet sensible, la vindicte populaire. Dans la trame, la jeune réalisatrice ouvre son angle sur ceux qui ont échappé à la vindicte populaire à tort ou à raison. Le film plonge également dans une douleur, des plus tristes qui ont marqué un passé récent au Bénin.
Après « Mon repos, ma vie » qui lui a permis de représenter dignement le Bénin à la 17e édition de Clap Ivoire, Fidèle Kossou, diplômée de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel (Isma), propose un nouveau film aux Béninois. « La mort au coin de la rue » est un court métrage de 26 minutes dans lequel la jeune journaliste plonge les amoureux du 7e art dans une histoire pas comme les autres. Une histoire vivante qui parle de ces personnes visiblement innocentes qui ont échappé de justesse à la vindicte populaire. L’auteur, dans son œuvre, fait part également des douleurs des plus touchants qu’ont subi beaucoup de victimes dans le passé. Le film est diffusé en avant-première sur les écrans à l’Espace Tchif. À en croire ses explications à la fin du film, ce sujet l’a inspiré d’abord parce qu’elle est passionnée du métier de journalisme. « La formation en journalisme dans mon école donne un accès à la réalisation documentaire qui permet également d'atteindre un grand public. J'y ai pris goût, ce domaine me passionne autant que le journalisme », déclare-t-elle. Ce film est réalisé, parce qu'il s'agit d'un problème sérieux de société par rapport auquel presque personne ne tient rigueur. Et pour venir à bout d’un tel projet, des sacrifices ont été consentis par Fidèle et son équipe. « Les difficultés sont essentiellement liées à ma disponibilité pour aller rencontrer les personnes ressources, à l'acceptation de ces personnes pour livrer les informations, vu la sensibilité du sujet et au financement du film. La réalisation d'un film nécessite beaucoup de moyens et ça n'a pas du tout été facile », va-t-elle confier. Après cette avant-première, Fidèle Kossou compte continuer la projection de son œuvre en vue de participer à des compétitions.
Teddy GANDIGBE