Les grossistes répartiteurs mis sous mandat de dépôt dans le cadre du procès consacré au flagrant délit de trafic de faux médicaments impliquant le député de la 15ème circonscription électorale, Mohamed Atao Hinnouho sont dans une situation inextricable pour le moment. Pour cause, le parquet requiert 5 ans d’emprisonnement contre eux mais le juge Azo a renvoyé le procès en délibéré au 13 mars prochain.
Les différents responsables de structures pharmaceutiques, Came, Ubphar, Ubipharm, Promopharm, Gapob ainsi que le Directeur des pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostiques (Dpmed) qui est poursuivi pour abus de fonction, parce que censé contrôler le marché devront croiser les doigts et attendre l’issue de cette affaire. Entre autres chefs d’accusation on a : la vente illicite de faux médicaments, mauvais convoyage et conditionnement de ces médicaments.
Après l’audition, les conseils de la dizaine de prévenus ont plaidé chacun pour le cas de son client. Ces plaidoyers qui vont en faveur de la relaxe et de la liberté provisoire sans condition des mis en cause, ont été rejetés par le juge Rodolphe Azo qui a renvoyé le procès en délibéré au 13 mars.
Par ailleurs, les conseils ont fait remarquer que ce sont des personnes morales qui sont poursuivies, alors que des personnes physiques sont, gardées en détention provisoire. Le parquet général, assuré par le procureur Gilbert Togbonon, soutient la thèse d’une atteinte à la santé publique et requiert 5 ans d’emprisonnement assortis d’amende contre certains mis en cause.
En effet, les faits remontent au mois de décembre 2017. Tels que relatés par le Directeur adjoint de la police judiciaire, le commissaire principal de police Brice Allowanou, les officiers ont arrêté à Cotonou, Rock Sourou Toviessi, agent de santé en service à l’hôpital de zone de Sakété, en possession de quarante (40) kilogrammes de faux médicaments qu’il convoyait à Ita Kpaco dans la commune d’Ifangni où se trouve son cabinet de soins privé. Face à la pression des officiers, ce dernier a livré son fournisseur Akinocho Karim Salimatou, épouse du député Atao.
A la suite de la perquisition du domicile, les dimanche 10 et lundi 11 décembre 2017, les officiers de police ont ramassé plusieurs cartons de présumés faux médicaments au domicile de l’honorable. Depuis ce temps, l’élu est porté disparu.
Il faut signaler que dans le cadre de l’enquête préliminaire, la justice demande la levée de l’immunité de l’honorable Mohamed Atao Hinnouho.
Méchac J. AHODI