Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a organisé, ce jeudi 8 mars à l’intention des opérateurs économiques, une séance d’information et de sensibilisation sur la vidéosurveillance à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin. Une nouvelle disposition sécuritaire qui vise à les protéger particulièrement en raison du volume d’affaires qu’ils brassent et qui, de ce fait, les expose à une certaine criminalité.
Le décret n°2017-077 du 10 février 2017 portant conditions de mise en place et d’utilisation de systèmes de vidéosurveillance n’est pas connu des élus consulaires, selon Camarou Dine Bello, secrétaire général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib). Pourtant, ils sont les plus concernés par les dispositions de ce texte qui se propose de contrer les assauts répétés des hors-la-loi contre leur business. « L’enjeu pour nous, hommes et femmes d’affaires, c’est de saisir la place qu’occupe la mise en place de ce dispositif dans la vie de nos entreprises », apprécie le représentant de la Ccib à cette séance qui y voit un rempart contre « la menace croissante au sein de leurs entreprises ». Ce décret, déplore-t-il, est méconnu de la plupart des opérateurs économiques et une journée ne peut suffire pour aborder un tel sujet. Mais d'ores et déjà, reconnaît-il, « les bases d’une bonne sécurité et d’une meilleure prévention » de la communauté sont posées, à travers la séance de sensibilisation et d’information organisée hier sur la vidéosurveillance au profit des opérateurs économiques.
Aussi, attire-t-il l’attention sur le fait que « la sécurité est au cœur de tous les enjeux économiques » et qu’apprendre à contenir les menaces sécuritaires avec la vidéosurveillance, qui est devenue une priorité pour le gouvernement, engage également les opérateurs économiques. Cette adhésion de la Ccib à cette initiative est appréciée par Cakpo Tomavo, directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
L’exposé de Géraude Ahouéhomè, conseiller technique juridique du ministre en charge de l’Intérieur, sur la vidéosurveillance et sur le décret qui l’encadre désormais au Bénin a permis aux opérateur économiques d’en savoir un peu plus sur ceux qui sont astreints à l’installation de ce système, les précautions essentielles à prendre et les caractéristiques du système à installer. Ainsi, les responsables de services publics, de services financiers, d’entreprises publiques ou privées tenant des caisses de recettes et/ou de paiement ont l’obligation d’installer un système de vidéosurveillance. Une liste non exhaustive, mais plutôt indicative, précise la communicatrice. D’autres détails importants aussi bien sur le système que sur les dispositions légales y relatives ont été fournis par Géraude Ahouéhomè, notamment à travers les questions et inquiétudes des opérateurs économiques. Plusieurs hauts gradés de la Police républicaine ont également pris part à la séance?