La représentante du secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Mme. Youma Fall a félicité le comité d’organisation du Masa, lors de la cérémonie inaugurale, ce samedi, au palais de la culture de Treichville, l’idée du passage désormais du marché africain au marché d’Abidjan.
« A l’occasion de ce jubilé, notre Masa devient le Marché des arts du spectacle d’Abidjan, à l’instar du festival panafricain de Ouagadougou, de la biennale de l’art contemporain africain de Dakar et j’en passe… », a apprécié Mme. Youma Fall, directrice de la diversité culturelle et du développement culturel de l’OIF.
C’est le moment de dire tout notre bonheur de voir la Côte d’Ivoire, poursuit-elle, de s’approprier pleinement cet événement majeur et fondateur en accolant le nom de sa capitale à sa dénomination.
Pour elle, un événement peut constituer ce qu’on peut appeler « une valeur de territoire » dans la mesure où cette conversion cadre avec les attentes de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif).
« Il est utile de rappeler dans le domaine du développement quand on évoque le développement des arts et de la culture, nous sommes en présence de plusieurs versants. Parmi ces versants, il y a notamment le versant esthétique, le versant production qui se réfère à l’économie… mais le versant symbolique et de territoire qui a toute son importance », a-t-elle relevé.
Poussant la réflexion un peu plus loin, Youma Fall est convaincue que les événements culturels du continent n’ont nullement besoin, pour promouvoir le spectacle et la créativité africaine, de mettre « africain » dans leur dénomination. « Surtout que nous voulons aller au-delà », a-t-elle insisté.
Elle s’est même interrogée : « sinon que faire de la participation du Japon, de l’Allemagne, du Mexique ? ». Elle a invité les Africains à être des créateurs, tout court, et de se méfier de ceux qui exigent d’eux d’être Africains avant d’être créateur.
Pour finir, elle croit qu’être soi-même est un gage supplémentaire et des plus solides de la pérennisation des événements culturels majeurs du continent.
ABP/RAD/DKJ