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Manifestations du Front pour le sursaut patriotique: La police disperse les marcheurs à Cotonou
Publié le lundi 12 mars 2018  |  La Nation
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.




La marche contre la gouvernance actuelle du Bénin et surtout la crise sociale marquée par des grèves dans plusieurs secteurs, organisée par le Front pour le sursaut patriotique (Fsp), a été dispersée après moins de mille mètres parcourus. C’est le non-respect de l’itinéraire défini qui est à la base de l’intervention de la Police au cours de cette manifestation qui a mobilisé plusieurs milliers de personnes.

La Police républicaine a dispersé la marche organisée, vendredi 9 mars dernier, par l’opposition réunis au sein du Front pour le sursaut patriotique (Fsp), des organisations syndicales et une partie de la société civile à Cotonou. Cette manifestation visait, selon les organisateurs, à dénoncer la gouvernance du régime Talon et surtout la crise sociale qui sévit dans le pays depuis quelques mois, laquelle est marquée par des grèves perlées dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la justice.
Partie de la place de l’Étoile-Rouge pour échouer à la Bourse du Travail, la marche n’est pas allée à son terme. Les manifestants, avec à leur tête les responsables du Fsp, de partis politiques et de la société civile n’auraient pas voulu respecter l’itinéraire autorisé par la préfecture. Ils tiendraient à passer par le grand marché Dantokpa avant de prendre la direction de la Bourse du Travail.
Selon des témoins de la manifestation, des badauds auraient infiltré les rangs des manifestants pour semer des troubles. L’un des participants à la marche affirme que ce sont eux qui s’en seraient pris à la police lorsqu’elle est entrée en négociation avec les responsables de la marche pour les convaincre de respecter l’itinéraire défini.
À coup de gaz lacrymogènes et de jets d’eau, les marcheurs ont été dispersés. Des barricades de pneus ont été érigées et incendiées dans la zone de la dispersion. Mais, les forces de sécurité ont su vite maîtriser la situation, qui n’a pas influé outre mesure le trafic pendant longtemps.
Pour la coordination du Fsp, cette marche devrait être l’expression de la désapprobation populaire de l’orientation libérale du gouvernement, qui suscite des inquiétudes et une grogne sociale croissante, notamment dans le secteur public, frappé par plusieurs mouvements de grève depuis plusieurs mois.
Pour Jean Kokou Zounon, porte-parole du Fsp, « La faim s’étend et s’aggrave dans les foyers. Le chômage s’étend. La mévente s’aggrave dans les marchés. Les entreprises sont en proie à des difficultés accrues, et des licenciements économiques hantent le quotidien des salariés. L’école en ruine est bloquée ».
Il faut signaler que le vendredi 9 mars dernier, le Fsp avait projeté d’organiser des manifestations dans plusieurs localités du Bénin (Cotonou, Comè, Porto Novo, Abomey et Parakou).

Frédéric Béhanzin invite à la retenue

Quelques minutes après les échauffourées, vendredi dernier à Cotonou, l’activiste politique Frédéric Béhanzin a lancé un appel à la retenue et à l'amour de la patrie. Selon lui, la situation est assez préoccupante, soulignant que : « Nous pouvons avoir différents points de vue et cela doit contribuer au développement de notre société ».
Un tel extrémisme conduit à la fracture, a-t-il averti. Fort de cette certitude, M. Béhanzin invite les Béninois à s’inquiéter de la crise sociale que traverse le Bénin et lance cet appel : « Chacun, en ce qui le concerne, doit commencer par se poser la question de savoir pourquoi nous sommes arrivés à cette extrémité ».
L’activiste politique, ex-"fou du roi" sous le régime défunt, prévient que « l'extrémisme dans la gestion des questions relatives à une nation peut conduire le peuple dans un gouffre ». Conscient de cela, il invite les acteurs politiques à la retenue.
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