« Dans un pays comme le nôtre, nul ne peut sortir vainqueur de grèves longues et répétées qui détruisent l’économie nationale déjà fragile, et dont les vraies victimes sont, en fin de compte, les couches populaires ». Telle est la conviction de l’Union fait la Nation, qui s’est penchée lors de son Conseil national transitoire (Cnt) sur la situation sociale. Au terme de leurs assises, les unionistes ont lancé un appel au dialogue. Le Cnt a mentionné dans son communiqué que, depuis de nombreuses années, il s’observe dans notre pays, une panne du dialogue social, pourtant indispensable à notre progrès économique et social. Pour l’approfondissement de la démocratie et l’exercice responsable des libertés constitutionnelles, l’UN insiste sur la nécessité du dialogue.
Communiqué final
Convoqué par le Bureau Politique Transitoire de l’Union fait la Nation, conformément à l’article 78 de ses statuts, le Conseil National Transitoire de l’Union fait la Nation s’est réuni le samedi 10 Mars 2018.
A l’issue de ses travaux, le Conseil National Transitoire rend public le communiqué ci-après qui fait le point de ses délibérations, de ses constats, et des décisions qu’il a prises.
1. Le CNT se réjouit particulièrement du renforcement des rangs de l’Union fait la Nation, à travers l’adhésion effective de sept (7) nouvelles formations politiques au cours des deux dernières années et l’enregistrement des demandes d’adhésion encore en discussion, avec un nombre important d’organisations politiques et de personnalités. L’adhésion de nombreux élus communaux, municipaux et locaux, témoigne de ce que les combats de l’UN et sa stratégie d’édification d’une force politique unifiée et solide connaissent un succès réel.
2. Après avoir écouté le compte rendu du Bureau Politique Transitoire sur les études et les réflexions qu’il a conduites dans divers domaines de la vie sociale, économique et politique, - Agriculture, Environnement, Education Nationale, Santé, Défense et Sécurité, Système politique, Idéologie, etc…, le Conseil National Transitoire a exprimé sa profonde satisfaction pour le travail accompli et qui doit se poursuivre et s’affiner, en vue de doter l’UN et le futur parti à naître de positions claires et d’un programme cohérent pour une bonne gestion de notre pays. L’ensemble des documents issus de ces travaux doit être transmis aux organes préparatoires du congrès constitutif du nouveau parti en gestation.
3. - Après avoir écouté un exposé documenté sur la réforme du système partisan, le CNT félicite le Bureau Politique Transitoire d’avoir su saisir l’opportunité historique que constitue l’avènement du régime de la rupture pour une profonde transformation de la vie politique et de l’activité’ partisane dans notre pays.
- Dans ce cadre, le Conseil National Transitoire (CNT) donne mandat au BPT pour poursuivre les discussions avec d’autres forces politiques pour créer dans les meilleurs délais un grand parti politique installé et influent dans toutes les régions de notre pays. A cette fin, le BPT est mandaté pour désigner les compétences et les cadres pertinents pour prendre part aux côtés des autres forces politiques en vue d’une bonne préparation du congrès constitutif du nouveau parti.
Pour ce faire, le Conseil National Transitoire ordonne à ses députés d’œuvrer activement à l’adoption par l’Assemblée Nationale de la proposition de loi portant charte des partis politiques dont l’institution parlementaire est déjà saisie.
4. Le BPT a présenté au CNT l’étude qu’il a menée sur la constitution d’un fichier des militants de l’UN.
Cette étude a été validée par le CNT. Le fichier, comportant au moins quatre mille (4000) militants clairement identifiés conformément aux textes en vigueur, devra être mis à jour et transféré aux organes préparatoires du congrès constitutif du nouveau parti.
Le CNT s’est par ailleurs prononcé sur diverses questions touchant à l’actualité socio politique nationale.
5. Le CNT s’est félicité des victoires auxquelles l’UN a fortement contribué au cours des batailles pour le bureau de l’Assemblée Nationale 7èmè Législature en 2015, et pour l’élection présidentielle en mars 2016.
L’échec de l’échafaudage honteux monté par le régime de YAYI BONI, et qui visait à recoloniser le Bénin en le mettant sous la coupe d’un pro-consul commissionné de l’extérieur, la victoire concomitante de la rupture, furent des moments décisifs pour notre pays.
C’est pour approfondir ces victoires et leur donner un contenu concret que l’UN continue d’appuyer fermement le régime de la rupture et le Programme d’Action du Gouvernement.
Le CNT observe que la situation socio-économique des couches populaires reste difficile, que le taux de pauvreté s’est aggravé, que la vie au jour le jour demeure pénible. Il ne pouvait guère en être autrement, après dix (10) ans de gabegie et de gouvernance désastreuse qui a mis notre pays à genoux.
C’est précisément une telle situation qui exige des réformes audacieuses telles que l’entreprend en ce moment le régime de la rupture. Il importe que ces réformes indispensables, pour rencontrer l’adhésion populaire soient encore mieux préparées, avec plus d’effort de communication et de pédagogie. Le gouvernement, l’UN et chacun des partenaires de la majorité présidentielle doivent à cette fin jouer correctement leur partition.
Il ne doit pas être permis à ceux qui hier encore, se sont signalés par leurs hauts faits de mauvaise gouvernance et de corruption, d’apparaître, comme ils tentent de le faire, comme les sauveurs d’un peuple qu’ils ont plongé dans le désespoir.
A cet égard, le CNT invite tous les patriotes béninois, tous les militants de l’UN, et les députés UN en particulier, à soutenir par tous les moyens la lutte déclenchée par le gouvernement et les instances judiciaires pour mettre fin à l’impunité et lutter contre la corruption.
C’est sur la base de ces considérations que le CNT appelle le gouvernement et le Président de la République à un effort patient et soutenu pour déjouer les pièges d’une opposition de mauvaise foi, et resserrer les rangs avec les travailleurs et les couches populaires qui ont imposé la rupture aux forces rétrogrades de la continuité et de la revanche.
6. Face aux grèves qui se multiplient et se prolongent, le CNT confirme l’appui indéfectible de l’UN à l’approfondissement de la démocratie et son attachement depuis longtemps démontré à l’exercice responsables des libertés constitutionnelles.
Le CNT observe, dans notre pays, depuis de nombreuses années, une panne du dialogue social, pourtant indispensable à notre progrès économique et social.
Dans un pays comme le nôtre, nul ne peut sortir vainqueur de grèves longues et répétées qui détruisent l’économie nationale déjà fragile, et dont les vraies victimes sont, en fin de compte les couches populaires.
Le CNT, en ce moment difficile, réaffirme sa foi en un usage responsable des libertés, qui assure, dans la durée, le succès des revendications légitimes des travailleurs, et dévoile les manipulations tendancieuses de politiciens désavoués par notre peuple.
Le CNT demande à tous les militants de l’UN et aux responsables syndicaux d’engager au sein des travailleurs des débats de fond, afin que les grèves actuelles ne débouchent pas sur une alliance objective avec les forces opposées aux intérêts de notre pays et de notre peuple.
Fait à Cotonou, le 10 Mars 2018
Le Conseil National Transitoire
La rédaction