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Reprise ce jour des négociations gouvernement-syndicats : La position de l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire
Publié le mardi 13 mars 2018  |  La Nation




La question de rétrocession des fonds défalqués sur les salaires du mois de février dernier ne doit pas bloquer les discussions au fond des revendications, objet des grèves depuis plusieurs semaines. C’est la position de l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire (Imp) par rapport à la reprise des négociations gouvernement et centrales syndicales qui s’ouvrent ce mardi 13 mars à Cotonou.

L’Intersyndicale de la maternelle et du primaire (Imp) qui regroupe soixante-dix syndicats du sous-secteur des enseignements maternel et primaire fonde un grand espoir sur la rencontre de négociations entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales qui a lieu ce mardi. Elle invite les secrétaires généraux confédéraux à être ouverts au dialogue, et à ne pas être tendus face au gouvernement qu’elle exhorte aussi à jouer franc jeu. « L’Intersyndicale veut qu’au cours de la rencontre de ce mardi, qu’une porte de sortie de la crise soit trouvée. Car, là où nous allons n’arrange ni le gouvernement ni nous autres acteurs de l’école en grève », souligne Maxime Agossou-Vè, porte-parole de l’Imp. Il souhaite que les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales qui seront à la table de négociations en leurs noms, même si des membres de l’Intersyndicale seront aussi dans la salle, puissent aller dans les revendications pour lesquelles l’Imp est en mouvement. « La question de défalcation sur salaire quoiqu’inique et importante puisse être abordée avec responsabilité. Elle peut être préjudicielle mais qu’elle n’entraîne pas le boycott des négociations », insiste-t-il.
En fait, l’Intersyndicale est impatiente de savoir ce que réserve le gouvernement à ses points de revendications, à savoir surtout les arrêtés d’application des statuts particuliers des corps des personnels enseignants de l’enseignement du premier degré. Elle veut écouter les propositions du gouvernement sur ces questions afin de les analyser et savoir la conduite à tenir. Maxime Agosou-Vè salue les annonces par voie de presse qui font état de ce que le gouvernement est prêt à signer six arrêtés sur les huit attendus. « C’est une bonne chose. Mais ce qui est important pour les enseignants, c’est le contenu de chaque arrêté que nous allons aviser », indique-t-il. « C’est vrai il y a huit arrêtés. C’est nous-mêmes qui avons dit qu’on peut mettre deux de côté à savoir l’arrêté concernant les primes liées aux obsèques qui seront payées après la mort de l’enseignant et celui relatif à l’exonération des fils d’enseignants des frais de scolarité depuis la maternelle jusqu’à l’université », poursuit le porte-parole de l’Imp. A l’en croire, l’incidence financière du seul arrêté concernant l’exonération des frais de scolarité des fils d’enseignants fait 15 milliards F Cfa sur un montant total de 70 milliards F Cfa qu’a été évalué sur l’ensemble des huit arrêtés. « Si on retire les 15 milliards F Cfa des 70 milliards F Cfa, on tourne autour de 55 milliards F Cfa, un montant digeste », estime Maxime Agosou-Vè pour justifier les raisons lesquelles ils se sont mis d’accord pour que les deux arrêtés soient mis de côté. « Nous voulons que le gouvernement se prononce officiellement sur ce qu’il met dans chacun des six arrêtés et nous allons apprécier. Nous sommes des Béninois, on ne veut pas le pire pour le pays », clarifie le porte-parole de l’Imp. Il martèle que l’Intersyndicale n’est pas là pour « une grève politique ni pour une couleur d’année scolaire ». L’Imp veut seulement un mieux-être pour les enseignants à travers les revendications liées surtout aux statuts particuliers pour lesquelles il invite le gouvernement à jouer franc-jeu afin que les acteurs reprennent le chemin de l’école.

Eviter l’année blanche

En dehors des désidérata liés aux statuts, les autres exigences prioritaires de l’Imp et sur lesquelles elle entend écouter le gouvernement touchent notamment les questions de reversement concernant des centaines d’enseignants en attente d’être reversés en agents contractuels de l’Etat et la situation des éducateurs et éducatrices et autres communautaires restés sans salaire jusqu’ici ou dont certains ont été sous-payés à 33 000 F Cfa, salaires qui ont été coupés depuis plusieurs mois. « Il y a trop de problèmes au niveau des enseignements maternel et primaire », se désole Maxime Agossou-Vè qui n’oublie pas non plus les revendications relatives à la relecture du décret n°2015-373 du 24 juin 2015 portant régime juridique d’emploi des agents contractuels de l’Etat. « C’est au regard de l’urgence de ces revendications qui engagent toute la vie enseignante et celle de l’école que nous exigeons que les discussions de fond de la rencontre de ce mardi ne soient pas conditionnées aux questions de défalcations sur salaires», insiste le porte-parole de l’Imp. Maxime Agosou-Vè estime que cette question pourrait revenir sur le tapis lorsque le gouvernement cherchera à réaménager le calendrier scolaire qui est aujourd’hui, selon lui, plus qu’une évidence. Il dit fonder sa certitude sur les textes de l’Unesco. Lesquels exigent clairement qu’il faille vingt-cinq semaines de cours au moins pour que soit validée une année scolaire. « Nous sommes à peine à quinze semaines, il reste dix semaines correspondant à deux mois et demi de cours. Si on retire les jours de congés, on ne peut plus rester dans ce délai puisque la fin de l’année scolaire est prévue pour juin », démontre le porte-parole de l’Imp qui estime que le réajustement du calendrier scolaire s’impose pour sauver l’année scolaire.
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