Après plusieurs rencontres infructueuses, le gouvernement et les partenaires sociaux se retrouvent à nouveau, ce mardi 13 mars à l’Infosec de Cotonou. Une reprise du dialogue appelée de tous les vœux par le gouvernement, lors d’une conférence de presse animée conjointement vendredi dernier par les ministres Joseph Djogbénou et Adidjatou Mathys.
Les membres du gouvernement et les partenaires sociaux vont se rencontrer ce mardi 13 mars à l’Infosec de Cotonou. C’est une rencontre décisive lorsqu’on sait que la dernière rencontre tenue le 22 février a été plombée par les défalcations opérées sur les salaires du mois de février. Du coup, les centrales syndicales ont quitté la table des négociations exigeant la rétrocession des fonds défalqués à tous les travailleurs avant toute reprise de dialogue avec le gouvernement. Mais, le gouvernement souhaite reprendre les négociations avec les partenaires sociaux afin que les points substantiels soient débattus pour le bien des populations.
Ainsi, lors de la conférence de presse qu’il a animée avec sa collègue de Fonction publique, le ministre de la Justice, Joseph Djogbénou, a invité chacun des travailleurs à prendre conscience de la situation et de la qualité de la gouvernance actuelle qui est basée sur le respect de la législation en vigueur. « Les travailleurs doivent éviter de se mettre en situation d'abandon de poste et sont invités à limiter les effets de l'application de la loi relative aux conditions d'exercice du droit de grève », a-t-il déclaré. Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, a saisi l'occasion pour inviter les centrales et confédérations syndicales à revenir à la table de négociations afin qu’ils puissent discuter et trouver des solutions à la crise. Le gouvernement est prêt à signer six arrêtés d'application des statuts particuliers des enseignants, une décision qui ne peut aboutir sans la reprise des pourparlers, a-t-elle annoncé.
Les deux ministres ont invité non seulement les organisations syndicales à reprendre le dialogue mais aussi les travailleurs à reprendre service sans condition et sans délai. Comme quoi, le gouvernement vient de jouer sa partition et attend que les centrales syndicales fassent de même pour une reprise des négociations condition sine qua non pour la décrispation de la tension sociale.